Je suis responsable du bien-être mental, physique, social, et spirituel de ma soumise ou esclave. Être le Maître dans une relation BDSM implique beaucoup de travail, d’énergie et une grande partie de ma fonction est de soutenir la croissance personnelle de ma soumise ou esclave en même temps que je la forme pour qu’elle serve parfaitement.

Je suis un amateur du BDSM « sprezzatura«  . Sprezzatura est un mot italien qui signifie technique sans effort. Je considère ce concept comme le mot-clé, sous-jacent toutes les actions. Dans ma relation j’aime à ce que tout se fasse sans effort. J’aime à ce que cela soit naturel. La maîtrise est souvent attestée par la facilité apparente avec laquelle le praticien exécute une fonction ou une tâche.

En public et comme en privé, j’aime que ma soumise ou esclave agisse et réponde toujours de manière à rendre mes demandes cohérentes, logiques. Elle ne doit jamais laisser supposer que j’ai fait une erreur, que ce soit par l’expression du visage, le langage corporel ou le défi verbal. Je ne suis pas parfait, mais personne ne l’est. Si erreur j’ai fait, j’aime à ce que l’on en parle en aparté et non en publique. Si elle a l’impression de manquer d’informations ou qu’elle voit une meilleure possibilité que je n’ai pas envisagé, elle peut, dans les limites du protocole, me faire des suggestions.

Elle est ma propriété consensuelle et ses sentiments doivent être pris en compte.

Si la situation implique un danger potentiel ou imminent pour la vie, la santé ou la sécurité de tout individu, alors elle a mon autorisation d’agir immédiatement et sans tenir compte du protocole.

Je ne peux et je ne dois pas la forcer à commettre un acte illégal ou manifestement dangereux.

J’attends d’elle qu’elle me soit honnête, ponctuelle et qu’elle se dévoue. Je ne veux pas de comportements passifs ou agressifs. Si elle soupçonne de ne pas pouvoir respecter un engagement, elle devra me contacter justifier son retard.

Elle doit m’être disponible à 100%, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, par téléphone portable, si il le faut, sauf sur des périodes où elle m’a demandé une indisponibilité, et que j’ai accepté. Si j’ai besoin de l’atteindre, je dois l’atteindre maintenant, de suite.

Pendant mes scènes, j’utilise en fonction de mon intention les normes SSC, RACK, TPE ou NSPA (voir ‘’La conscience des risques dans les cordes, dans le BDSM’’ ou ‘’RACK (Risk, Aware, Consensual, Kink)’’ .

Je différencie dans mes expressions les mots : demande, requête, ordre et instruction.

L’instruction prend origine dans le verbe : instruire. Elle devra écouté attentivement et prendre des notes si il le faut. Si j’émets une instruction, c’est pour construire, instruire notre relation.

Une requête n’est pas un ordre, c’est un souhait de ma part. Elle est donc libre de répondre positivement ou négativement à ma requête.

La demande et l’ordre se rejoint dans le fait que j’attends une action de sa part. J’utilise les ordres lorsqu’il y a des risques de danger, donc là, j’attends une réaction immédiate de sa part, sans réflexion. Si je pars du principe, qu’elle a choisi d’être ma soumise ou mon esclave, elle me servira, donc nullement nécessaire d’aboyer des ordres à longueur de journée.

Elle peut me suggérer des changements, des modifications, des ajouts, des suppressions au protocole que j’ai mis en place.

Je veux qu’elle traite les autres Dom ou Maître avec le même respect et la même déférence qu’elle me montre. Elle est ma vitrine, elle me représente auprès des la communauté BDSM. J’aime qu’elle reste toujours un pas derrière moi, sauf si c’est moi qui lui demande de prendre une autre posture.

Si je suis en discussions avec un Maître ou Dom, je souhaite qu’elle se retire dans mon dos, qu’elle reste à portée de voix, à portée de vue et toujours en contact visuel. Elle ne prendra la parole, que si je le lui autorise.

Si elle est approchée par une personne, en fonction de la raison de cette approche. Dans le cas d’un questionnement sur moi, sur nous, sur elle, sur le BDSM, elle informera cette personne qu’elle n’est pas libre de parler. Dans le cas d’une question  autre, elle pourra répondre à sa convenance.