Les origines, l’histoire des Whips (fouet) (4ème partie)
Cet article fait suite à celui sur Les origines, l’histoire des whips (fouet) – 3ème partie
Les fouets occidentaux
Sur la base de connaissances limitées, il est probable que le fouet occidental développé chez les Celtes d’Europe occidentale, dont le gagne-pain était centré sur les moutons et les bovins. Ce fouet était soit avec une lanière effilée sur une poignée flexible ou une badine avec conicité et résilience. Le fouet à plusieurs lanières et plus long s’est développé plus tard. On peut voir des illustrations sur les céramiques indiquants que les premiers Grecs utilisaient un bâton ou badine, ou un Buggy Whip (Chambrière) avec des chars tirés par des chevaux.
On retrouve aussi des représentations de chars romains dessinés tractés par des chevaux qui montrent un fouet en deux pièces assez court.
Une variété de fouets ont été fabriqués en Angleterre pour l’équitation et pour les chevaux de travail, tous deux droits types à cils longs et longs. Les fouets français, issus des illustrations, montrent que ceux-ci étaient similaires à ceux anglais. Les fouets en Allemagne semblent s’être développés avec une forte influence Mongol.
Avec l’avènement de la révolution industrielle (1760), la fabrication de fouets est entrée dans un période de développement rapide, d’abord en Angleterre, bien que L’Europe occidentale a rapidement suivi. Le commerce en Angleterre était divisé entre les Whipmakers, qui fabriquaient des fouets sans lanière et ceux qui fabriquaient des fouets avec une ou plusieurs lanières tressées ou non.
Les Whipmakers contrôlaient le commerce des fouets. Ils avaient la capacité financière à trouver des matières premières telles que le bois, les os de baleine et autres produits finis, ainsi que de créer des ateliers avec des travailleurs spécialisés et la capacité à faire connaître leur produit, à faire du commerce. Ils pourraient également se permettre, au fur et à mesure de leur développement, d’acheter des machines-outils, comme des machines à tresser et autres équipements pour produire des manches ou poignées de fouets en grande quantité.
Les Thongmakers (fabricants de Thong, ceux qui tressaient le Thong) (voir l’article sur la description d’un fouet), étaient en grande partie des artisans avec de petites boutiques familiales non industrialisées, dépendant du marché des Whipmakers. Les Whipmakers qui achetaient des Thongs à ces artisans, ont développé le Fouet pour la conduite des calèches anglaises tirées par des chevaux. Ces fouets étaient d’une grande qualité, qualité qui n’a jamais été égalée.
Les conditions et politiques gouvernementales ont participé activement au développement du fouet et aussi par comparaison des différents procédés de fabrication des fouets en Angleterre, en Australie et aux États-Unis.
Le gouvernement anglais était une démocratie conservatrice décrite comme une dictature élue, vouée à résister au changement où jamais le statu quo social ne serait menacé. Il y avait un grand écart entre les travailleurs et la classe aisée qui maintenait un contrôle strict des terres, de l’industrie et de l’énergie. Les travailleurs avaient peu de possibilité d’améliorer leurs conditions de vie, sauf par l’émigration.
Les ouvriers employés par les whipmakers étaient généralement des jeunes apprentis et sont par la suite restés dans l’entreprise durant toute leur vie professionnelle. Ils étaient mal payés, bien que meilleurs que certains. Ils ont dû travailler dur et les exigences de qualité étaient élevées. Si une personne perdait son emploi, les chances de trouver un emploi équivalent étaient faibles. Sous une telle pression et faisant le même travail toute leur vie, les travailleurs pouvaient acquérir une grande habileté dans la fabrication des manches, dans la finition des fouets, etc. Les Thongmakers (fabricants de Thong) étaient sous la même pression, car leur travail était vendu à des Whipmakers sur la base de prix et qualité en concurrence avec les autres, sans avoir une garantie de garder le marché.
Le marché ultime des fouets de transport était orienté vers la classe la plus riche, qui cette dernière étaient peu préoccupée par les coûts et mais très préoccupés par les apparences. Dans ces conditions, dans la calèche anglaise, le fouet est devenu non seulement un fouet bien fait et efficace, mais pratiquement un objet d’art en soi.
Les Thongmakers anglais émigrent aux États-Unis et en Australie. En Australie, ils étaient sous l’influence de l’Angleterre avec une démocratie conservatrice, même culture politique. Les conditions étaient similaires également, avec une classe supérieure riche possédant la terre et les industries, et une classe ouvrière aux prises avec une vie difficile et très peu d’opportunités d’évolution sociale. Les Thongmakers, maintenant appelés Whipmakers, ont continué en suivant le modèle des Thongmakers anglais, en petite famille ou ateliers d’artisanat individuels travaillant dans des conditions très compétitives. Les Whipmakers étaient bien formés, dans les meilleurs magasins et portèrent les StockWhips à un degré d’excellence rivalisant avec le Whip anglais. Tout cela dura jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.Aux États-Unis, la forme de gouvernement adoptée après la Révolution était celle d’une démocratie délibérative, où les riches et ceux qui avaient le pouvoir, n’avaient pas la mainmise sur la terre et sur les industries, ils n’ont donc pas pu étouffer l’innovation. Les travailleurs ont pu coloniser des terres et passer plus facilement d’un emploi à un autre pour améliorer leurs perspectives. Les magasins de Whipmaking, stables en anglais et la mode australienne n’a donc pas persisté. Les Whipmakers amateurs avec une formation différente ont répondu à la plus grande partie du besoin de fouets, ils se sont auto-formés et ont développé de sérieuses compétences. Cependant, du fait d’une plus grande liberté d’innovation, cela les ont conduit à une industrie mécanisée, naissance des usines de fabrication directe de BuggyWhip (chambrière), de StockWhips pour les fermes et les parcs à bétail et ainsi que de BullWhips. Ces usines n’ont jamais réalisé des fouets de grande qualité, la qualité n’a jamais égalé celle des ThongMakers anglais ou australiens, même en Australie, si l’on voulait un fouet de transport de grande qualité, on l’importait d’Angleterre. Par contre, les fouets industriels étaient peu coûteux.
Aujourd’hui, des WhipMakers américains se sont mis dans la réalisation de Whip (fouet) artisanaux, avec de sérieuses qualités. Je pense que l’on trouve aux Etats-Unis à ce jour les meilleurs SignalWhip et SnakeWhip pour le BDSM.
Suite dans un prochain article : Les origines, l’histoire des Whips (fouet) (5ème partie).
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