Le jeu dans le BDSM
Lorsque je parle de jeu, je ne définis pas le jeu dans le sens ludique, mais dans le sens d’activité agréable, libre, consentie et choisie. Le jeu s’inscrit dans un art de vivre, dans une philosophie de vie.
Le jeu BDSM n’est pas une histoire d’intensité, mais d’intention.
L’espace du jeu est un lieu privilégié où je peux exercer, pratiquer et me dévoiler sans contrainte.
Je vois le jeu comme invention d’une liberté dans et par une légalité. Ce qui est spécifique au jeu BDSM, c’est cette liberté produite par une légalité particulière, les règles du jeu que je pose.
Espace et temps du jeu sont particuliers en ce qu’ils sont clos, délimités et formés par mes règles, mes protocoles, il s’agit d’une espace relationnel et d’un temps séquentiel.
Chez le player, le jeu BDSM s’exprime dans l’âme (l’esprit), mais tout aussi bien dans le corps. Le corps cherche spontanément l’utile et l’agréable ; l’âme (l’esprit), quant à elle, recherche spontanément les émotions, les sentiments et les ressentis.
Pour le gamer, l’individu est composé d’un corps, alors que le player voit davantage l’individu comme ayant un corps-esprit ou esprit-corps. C’est un contresens de croire que, pour le Player, une affection de son corps n’est pas aussi une modification corrélative de sa pensée et inversement qu’une manière de pensée ne soit pas simultanément une affection de son corps. Le gamer va chercher à augmenter sa puissance d’exister.
Ce que ma soumise ou esclave doit viser, c’est la sincérité. Pas besoin qu’elle se déguise en fonction de sa propre représentation d’une soumise ou esclave, je ne lui demande pas de sur-jouer ou de sous-jouer, mais simplement d’être elle, de vivre pleinement sa soumission, de se livrer totalement et entièrement dans sa soumission.
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