La connologie dans le BDSM ou dans les cordes
Note 1 : Dans le présent document, les termes employés pour désigner des personnes sont pris au sens générique, ils ont à la fois la valeur d’un féminin et d’un masculin.
Note 2 : Dans cet article, je vais essayer de vous parler de la connologie dans les cordes ou dans le BDSM.
“Le bon sens est la chose du monde la mieux partagé” disait Descartes, Aristote disait : “Le con affirme… le savant doute… le sage réfléchit” , mais la connerie est peut-être encore mieux partagée, mieux réfléchie, certains murmurent même que nous en serions la source, quelle connerie !
Nous sommes tous des cons occasionnels ou perpétuels, il faut simplement en prendre conscience, ceci afin de pouvoir le regretter après, l’erreur est humaine, et comme dit l’adage : “faute avouée est à moitié pardonnée” . D’autres disent même que l’on est toujours le con de quelqu’un, mais rarement de nous-même. Dans le milieu BDSM ou des cordes, on rencontre toujours des cons, des princes de la connerie, des rois même de la connerie, ils sont consternants, ils nous martyrisent même, ils sont souvent fort ancrés et obstinés dans leur connerie. Ils rayent, persistent et signent nos perceptions, notre dignité, ils nous polluent le moral, ils sont même toxiques.
On pourrait penser que la connerie est une maladie, qu’elle se soigne, mais le con refuse même de se soigner, il est toujours persuadé d’être le seul à avoir des yeux, des oreilles, du nez, du toucher. Il prend un malin plaisir à rabaisser autrui, à le frustrer, à le dénigrer, mais attention parfois le con n’est pas sot, ne pas confondre connerie et sottise, il a parfois de l’intelligence, de la culture, il n’est pas décérébré parfois ! Souvent d’ailleurs le con fait cela au nom d’un grand Maître, d’une grande soumise, d’une grande esclave, d’un livre, d’un film, d’un site, d’un blog, d’un “on m’a dit que…” . Il a cette force, cette intelligence de transformer du plomb en or, c’est-à-dire de transformer une plage avec des palmiers en plein coucher de soleil, en une décharge publique !
Je ne sais plus qui a dit “le doute rend fou, la certitude rend con”, avait-il tort ? Mais on doit lui rendre hommage tout de même, il est capable de rallier à sa cause beaucoup de personnes, ce qui lui permet de chasser en meute, il sait manipuler les foules, les inciter au lynchage, au nom de la vertu ! Pierre Desproges avait dit : “Dieu est peut-être éternel, mais pas autant que la connerie humaine”, quand à Serge Gainsbourg : “La connerie, c’est la décontraction de l’intelligence !” , Anna Gavalda : “Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences…” .
Le con a oublié que les croyances ne sont pas des vérités gravées dans du marbre, mais que toute connaissance se construit sur du sable pour devenir une pierre, un pilier, une montagne, que les croyances souvent sont comme des feuilles que les eaux portent pour se perdre au milieu de l’océan… Le tout est de choisir son camp : être une pierre, ou être une feuille. Le con est capable de penser mieux que vous, il vous connaît mieux que vous, il sait ce qui est bon pour vous, il sait le chemin que vous devez prendre, il sait ce que vous ressentez, si il se trompe c’est que vous n’avez pas les bons ressentis, que vous êtes un sot, que vous n’êtes même pas capable d’avoir de bons ressentis !
Mais comme disait mon grand-père : “avec une brouette on ne discute pas ! On la pousse !” , il me disait aussi : “Tu pourras toujours descendre un âne à la rivière, mais pas forcément le faire boire !” . Le constat est amer, on ne peut pas raisonner un con, de plus si vous tentez de le changer, c’est que vous savez ce qu’il devrait penser, dire ou comme il devrait se comporter, c’est donc que vous aussi, commencez à devenir con ! Il ne faut pas avoir la prétention de croire que l’on peut relever le défi, le défi de réformer un con ! Chercher à le réformer, c’est le renforcer dans sa victimisation, c’est lui donner l’opportunité d’être un héro, un sauveur !
On doit se rendre à l’évidence dans le BDSM ou dans les cordes, force est de croire que la connerie est arrivée à son paroxysme, mais je crains d’être prétentieux, d’être con, de penser que nous sommes arrivés au paroxysme de la connerie. On pense toujours voir l’asymptote vers laquelle la courbe exponentielle de la connerie tend, mais il nous faut changer nos lunettes, on trouve toujours plus fort ! La vanité, le narcissisme, l’égocentrisme, le nynégocentrisme n’a pas de limite !
Les grands esprits se rencontrent, les cons copulent, sinon pourquoi il y aurait de plus en plus de cons ? Faut-il être spectateur, ou bien acteur dans ce monde de connerie ? Qu’on le veuille ou non, nous sommes tout de même affectés par la connerie. Des moments on n’a beau lutter contre la connerie, on ne peut s’empêcher d’avoir le ressenti d’aller à l’abattoir ! Que vous soyez loup, brebis, agneau ou patou, vous risquez bien d’être un porteur sain de la connerie qui s’ignore…
Devons-nous craindre que la connerie nous enterre ?
Ce texte me rappelle une histoire, celle de deux personnes qui faisaient pipi au lit étant enfant, cette incontinence ne les lâcha pas dans leur adolescence… Bien des années après, se rencontrant, heureux de se retrouver, après bien des échanges sociaux de savoir vivre et être, l’un posa la question sur l’incontinence, demandant s’il avait toujours ce problème. L’autre lui répondit qu’il avait trouvé un psychologue génial, qui avait généré une grande révolution dans sa tête, dans son être, dans son corps ! Alors le premier réagit promptement en lui disant : “donc tu ne fais plus pipi au lit ?” et l’autre répondit : “si je fais encore pipi au lit, mais maintenant j’en suis fier !” Faut-il être fier d’être con, si l’on ne peut pas changer et cesser d’être con ?
Forcément, il est évident que ce texte ne vous parle pas, il ne parle que des autres… De penser qu’on ne parle jamais aussi bien des conneries de l’autre que quand nous sommes porteurs nous-même de ces propres conneries, est encore une fois une connerie de plus, vous en conviendrez sans nul doute avec moi…
Dans mon texte sur la conscience des risques dans le BDSM ou dans les cordes, j’avais émis mon propre acronyme NSPA : Ne Soyez Pas un Ane, j’aurai pu dire aussi NSPC : Ne Soyez Pas un Con !
Dans le BDSM ou dans les cordes, si l’on est fataliste, on subit les cons ; si l’on est opportuniste, on choisit les cons !
One thought on “La connologie dans le BDSM ou dans les cordes”
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tellement vrai….
et le pire c’est que certains de ces cons ont « pignon sur rue » et sont même encensés par une masse de moutons….
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