Emmenez-moi…
Un petit poème que j’ai écrit…
Dans les cordes où le poids et l’ennui
Lui courbent le dos
Elle arrive le ventre alourdi
De pensées et de craintesLes cordes créent des ondes
Apportant avec elles
Des idées vagabondes
Qui révèlent à son âme
Des rêvesTraînant un parfum chanvré
De pays inconnus
Du soleil levant
Où fleurissent les cerisiers
Auprès des lacsElle qui n’a connu toute sa vie
Que le ciel normand
J’aimerais lui faire découvrir
Mon pays : la SicileEmmenez-la au bout de la terre
Emmenez-la au pays des merveilles
Il me semble que son zuri
Serait moins pénible au soleilDans les dojos au début de la nuit
Encorder son corps
Quand les cordes parlent et qu’elles chantent
Elle se met à rêverElle perd la notion des choses
Et soudain sa pensée
L’élève et la dépose
Un merveilleux voyage
Dans les nuagesOù je la vois corps tendu
Telle une corde piano
Vibrant au devant de moi
Et elle suspend son temps
Dans un rêveQuand les cordes enlacent, que les mains
Rejoignent mon coeur
Alors je rêve éveillé concentré
Debout face à elleEmmenez-la au bout de la terre
Emmenez-la au pays des merveilles
Il me semble que son zuri
Serait moins pénible au soleilUn beau jour elle m’a rencontré
Avec mes babouches du bled
Pour me rejoindre, elle a pris
Le train du sudPrenant le sentier qui mène
A ses rêves d’enfant
Sur une île lointaine
Où rien n’est important
Que de me vivreOù les cordent attendent
Son corps pour l’envelopper
Encore m’a t’elle dit
Des cordes des cordes
Qui enivrentElle a fui laissant son passé
Sans aucun remords
Sans bagage et l’esprit libéré
En hurlant à tue-têteEmmenez-la au bout de la terre
Baikal69
Emmenez-la au pays des merveilles
Il me semble que son zuri
Serait moins pénible au soleil