Compte rendu de sayuri (1ère partie)
Compte rendu de sayuri – 1ère partie
Belgique, août 2017
Les « voyages » inespérés et inattendus de la fin du mois d’août… (ça fait presque titre de cinéma ^^)
Dimanche soir… contre toute attente… le téléphone sonne… et je lis Votre numéro sur l’écran… mon sang n’a fait qu’un tour… mon coeur s’est mis à battre à tout rompre, les mains tremblantes… je décroche… j’entends Votre voix… je suis morte gênée et honteuse, j’ai de la peine à Vous répondre… je ne sais pas comment je vais pouvoir soutenir la conversation… j’ai de la peine à garder la voix forte et calme… C’est un incommensurable soulagement de Vous entendre, mais aussi une immense crainte… Vous me dites que Vous voulez descendre venir me voir…. sur un nuage… une autre manière de vivre « I believe I can fly »… La tête bien enfoncée dans le guidon, lorsque nous raccrochons, je ne suis pas certaine d’avoir bien entendu ce que j’ai entendu…
Quel bonheur de voir arriver Votre voiture… 🌷
Cette semaine, j’ai eu le sentiment que le temps a suspendu son vol… 🌷. Encore merci tout plein d’avoir fait la route 🌷 J’imagine que cela était bien différent pour Vous 🌷.
Mercredi, Vous proposez d’aller sur Bruxelles, à une soirée cordes, afin de rencontrer Nicolas Yoroï, apparemment, une Référence dans les disciplines. Nous attendons sur le pas de la porte… une entrée de maison normale… C’est surprenant… on ne sait pas trop à quoi s’attendre… Deux jeunes demoiselles sont également présentes, semblent bien se connaître. 19h30, Monsieur Yoroï vient ouvrir. Un monsieur de grande taille, un peu « babacool » comme ça… grande barbe, cheveux en bataille… cela me surprend quelque peu… Je ne sais pas trop comment me comporter, non seulement, souvent très timide lorsque je suis en société (et que je ne connais pas ^^), mais en plus, je ne sais pas comment je dois saluer ce Monsieur… Vous lui serrez la main, je fais un signe de tête et puis il réclame un bisou… Vous ne semblez pas Vous opposer, je salue avec le bisou…
Nous sommes amenés vers la pièce de jeux… Les chaussures sont enlevées à l’entrée, c’est chouette. Nous découvrons une grande pièce aménagée avec des poutres et différents points de suspension. Il y a de quoi se faire plaisir.
Nous saluons les personnes présentes.
La soirée ne semble pas démarrer très fort. L’acceuil n’est pas froid, mais n’est pas non plus plus chaleureux que cela… Vous décidez d’aller ouvrir les réjouissances…
Nous allons nous placer près de la fenêtre. Je tombe la robe et Vous commencez l’encordement… et c’est là que mes souvenirs commencent à se mélanger et à perdre en « précision »…
C’est marrant, parce que je me rappelle des comptes-rendus que je Vous écrivais avant et là, après chaque séance, j’avais le neurone qui était capable de remettre quasi toutes les « étapes », les moments vécus, dans l’ordre… Il y avait bien un peu de flou, mais guère comme maintenant ^^
Sur cette semaine, il y a quand même eu… six cordes… et je n’ai pris aucune note de mercredi soir :-S
J’essaye de me souvenir de la première… en fait, elle m’a moins marquée que les deux autres, surtout au niveau douleur.
Sur cette première corde, par contre, je me rappelle surtout de Vos mains sur mon buste, de Votre respiration qui essaye d’épouser et de calmer la mienne… puis c’est parti…
C’est parti, mais pas comme celles que j’ai connues chez Vous… D’abord la corde fait mal, elle est très rêche, très dure et on dirait que Vos gestes se « caméléonisent » sur cette sévérité, comme pour la rendre encore plus sévère… Aucun ménagement, aucune douceur… ça y va à fond. Suis en train d’essayer de me rappeler comment Vous m’avez suspendue et je n’y arrive pas… Je ne parviens même pas à me souvenir des douleurs… ça fait flipper quand même… pourtant je sais que je ne suis pas « partie » comme dans les autres suspensions… ça, ça m’agaaaace !!!! j’aurais dû noter, nom de Zeus !!! je sais plus… Je revois parfaitement le début, je sais que c’était rude…
La seconde, je pense, n’a pas attendu beaucoup après la première… Mais de nouveau… c’est très très flou… et ça n’énerve pas du tout mes nerfs… En général, je prends toujours des notes, pour m’aider et cette fois-ci, me suis dit que j’allais faire sans… pas le bon plan, j’aime pas ne pas me souvenir… 😞. Je sais que nous étions du côté du mur. Je me rappelle aussi que j’ai été une fois de plus surprise par la sévérité de Vos mouvements et je me suis posée plusieurs fois la question si j’avais mal agi, si j’avais été irrespectueuse ou Vous avais déplu à un moment ou un autre… Ah voilà je me rappelle le second… parce que la vidéo me revient en tête !!!! C’est celui où Vous avez fait un peu comme les deux Dames !!! Il y a eu d’abord le harnais… les deux bras pliés, le gauche, coude en bas et le droit coude en haut. Position qui fait mal assez rapidement…. puis je sais plus la suite… le souvenir suivant, c’est la corde que Vous passez entre mes deux jambes, que Vous tendez et puis Vos deux pieds qui écartent mes jambes pour que le corps repose sur cette corde qui me lacère l’intimité… au début, je me rappelle que je me suis dit que Vous vouliez que j’écarte juste les jambes, mais Vous insistiez et j’avais peur de poser le poids du corps sur Vos propres pieds, donc j’essayais de me mettre sur la corde, mais c’était insupportable; on a l’impression que l’on va se faire déchirer en deux… du coup, j’ai mis un peu plus de poids sur les pieds, pour soulager tant bien que mal… sans grand résultat… la main au bout de la corde et l’esprit qui les guidaient, n’avaient aucune intention de soulager quoi que ce soit… ni les pieds, ni l’écartement des jambes, ni l’intimité…
Puis le supplice a cessé pour aller vers un autre… je sais que Vous m’avez suspendue… ah oui !!! je me rappelle que le haut du corps était tourné vers la gauche et le bas, vers la droite. Je me rappelle que la douleur était puissante et effrayante… j’étais en panique dans la tête, parce que je ne parvenais pas à maîtriser la douleur et le neurone était en mode « warning » et n’avait de cesse de me dire que j’allais demander pour arrêter tout, tant c’était douloureux… mais c’était sans compter sur Sieur Orgueil !!! capituler ou ne pas capituler !!! Telle est la question ! Non je ne capitule pas, mais je me rappelle que j’ai dû aller chercher loin en moi pour tenir le choc. Et je m’en suis voulue parce que je n’arrivais pas à apprivoiser la douleur, je me laissais emporter par les « instincts » qui eux ne font que crier qu’il faut fuir et s’échapper de cette souffrance. Je me souviens aussi qu’un moment donné Vous avez tiré sur les jambes et ça a fait « crac » dans la colonne… plus de peur que de mal, par contre c’est puissamment surprenant !!!… Je sais plus comment j’ai atterri… je ne revois pas la délivrance… sais plus…
Vous êtes allé dehors, je me rappelle d’être allée Vous chercher du thé… toujours un plaisir de Vous servir humblement 🌷
Au fur et à mesure, j’avais de plus en plus froid, extérieurement, puis intérieurement. N’y tenant plus, je Vous ai demandé l’autorisation pour pouvoir rentrer et Vous me l’avez accordée. Suis allée m’asseoir par terre, près du radiateur devant la fenêtre. La dame qui parlait néérlandais est venue s’asseoir à côté de moi… elle a essayé d’entamer la conversation en anglais, mais malheureusement, mon anglais est tellement limité, transie de froid et n’ayant pas toutes les idées à la bonne place, je n’ai pas su converser correctement… elle semblait avoir envie, mais j’ai pas su 😞
Ensuite, Vous êtes rentré et avez souhaité refaire une corde… nous sommes retournés près de la fenêtre. Je ne parviens pas à me rappeler où Vous avez mis mes mains… je sais qu’il n’y a plus eu de préparation, Vous avez commencé direct. Je présume qu’il y avait le harnais d’abord. Par contre, je me rappelle de m’être retrouvée (c’est l’idée que j’ai en tête de la position, je sais pas si c’était ça), en position de « flèche », les jambes derrières moi, tendues ? je sais plus… Par contre, je me suis laissée submerger, noyer par la douleur et la panique a commencé à monter en moi. Je me rappelle que le corps était particulièrement froid et raide. Est-ce suite à cela, est-ce que je n’ai pas été capable de conserver la maîtrise de la douleur, est-ce dû au fait que Monsieur Nicolas Vous ait pressé car il allait fermer les lieux… Vous avez accéléré le rythme de Vos gestes, apparemment pour me détacher et dans ma tête, j’avais l’impression que Vous continuiez à encorder… drôle de sensation dans le neurone… je sais que je Vous ai supplié, même si il y avait les deux antagonistes dans la tête, l’un qui paniquait et a laissé sortir mes suppliques et l’autre qui lui tapait dessus, pour qu’il se taise, pas fier d’oser supplier !!! Là, à froid, après coup, suis pas fière du tout et je n’ai pas d’explication rationnelle pour cette déplorable attitude 🌷
Je ne me souviens pas de la douleur… juste que pas capable de maîtriser et paniquée… moment bizarre et particulier… jamais connu ça
J’avoue que le jeudi j’avais un peu l’impression d’avoir fricoté avec un rouleau compresseur… méééééééééé non je ne parle pas de Vous, Maître ^^ 🌷