La tendresse d’une corde…
Voici le compte rendu de mon esclave, la veille d’une soirée : Les nuits Obscures du 27 janvier 2018 en terre Vauclusienne :
Les voyages que l’on vit à présent ressemblent à des rêves suivis de leur réveil… On sait que l’on vient de faire un merveilleux voyage, mais dès le réveil la quintessence nous file entre les doigts telle une poignée de sable emportée par le vent… Les détails, le décor, la chronologie nous échappent… Ne subsiste alors que de douces sensations, un état de bien-être inénarrable… une plénitude à nulle autre pareille…
Je ne puis dès lors Vous faire part que de certains « instants » là où Vous me réveillez en m’infligeant d’intenses douleurs… Il y a encore de nombreux « blancs » qui sont venus effacer de ma mémoire les détails de chaque voyage… Nous serons donc, une fois de plus couleur « je me souviens…. »
Vendredi soir…
Vous mettez une première corde autour du collier… Je porte le grand et large rond… Tant que Vous ne tiriez pas, tout allait bien, puis Vous y avez mis de la tension… Dès que ça tire sur le collier, l’angoisse monte, les questions et la peur envahissent le neurone… Car bien évidemment, Vous me mettez en déséquilibre et sur la pointe des pieds… sinon ça ne serait pas marrant ^_^. Ce qui m’effraie le plus, c’est d’avoir un geste incontrôlé et d’aller m’écraser la trachée sur le métal du collier… pas lui qui va bouger, mais bien ma gorge… Je suis donc en alerte continuelle… La position est difficile à tenir pour la nuque, il faut en trouver une pour la soulager… la tête se pose sur le côté… mais c’est une concentration de chaque instant… Vous m’attachez les bras, un puis l’autre, formant un V, les mains près de la nuque, derrière la tête et les coudes vers le ciel… Dès la première pose, Dame Douleur parcourt le corps… J’avais presqu’oublié combien Vos cordes étaient… sévères, mordantes, brûlantes… Elles rentrent directement dans les chairs sans aucune autre forme de procès… Elles se servent généreusement, se repaissant de chair tendre, sans aucune pitié…
Maintenue par la corde au collier, les bras en l’air, en déséquilibre constant, Vous Vous attaquez à mes pieds… Purée !!!! de nom de Zeus de purain de bazar de grumlot !!!! … (se dit la petite voix diabolesque… (contraction entre diabolique et diablesse ^_^ )… c’est un aller direct pour l’Enfer qui s’ouvre sur mes pieds… Bien évidemment, ils sont froids comme des nez de chiens (normale pour une chienne me direz-Vous, sauf que c’est pas le nez chez moa 😐 ), ce qui a pour effet de décupler la douleur lorsque toute Votre passion se transmet à travers Votre corde et s’abat sur mes frêles petits pieds qui dansent la carmagnole, tentant vainement d’échapper à cette corde couleur Bourreau… Le neurone est pris entre le fait de devoir protéger la gorge d’un étranglement par ce collier qui rend les coups, et celui de protéger les pieds de ces frappes lui semblant incessantes, terriblement insupportablement douloureuses… Je ne puis contenir les cris lorsque Vous Vous attaquez à cette partie du corps… je ne parviens ni à me contrôler, ni à me maîtriser… Et les seuls mots qui viennent sont de demander grâce et pitié… c’est l’instinct de survie, de protection qui s’insurge… le neurone a du mal à retenir et faire taire la bouche… Il aimerait pourtant pouvoir lui imposer le silence et simplement encaisser, humblement, mais c’est impossible…
Je me souviens d’une (ou plusieurs) frappe(s,) -je présume que c’était le résultat de plusieurs- une douleur comme une brûlure terriblement intense qui remonte dans tout le corps et qui met un temps interminable pour s’estomper… rien à voir avec un coup de cravache ou de tout autre instrument sur les fesses ou le dos… c’est comme le nerf de bœuf sur les fesses… Sur les pieds, il y a d’abord la sensation de l’impact qui à elle seule est terriblement puissante et cuisante. Mais cela ne s’arrête pas là… ça serait trop comique :-|… Elle se diffuse et prend de la puissance, de l’ampleur, comme la grenouille qui se voulait aussi grosse que le bœuf (on parlait de son nerf 😀 )…
Je me rappelle que les pieds venaient l’un après l’autre, tenter de trouver du réconfort, du soulagement en se frottant désespérément à la jambe, mais en vain… la douleur continuait à s’immiscer puissamment dans tout le corps…
Le neurone en oublie presque le collier qui risque à tout instant de s’attaquer à ma gorge… Les larmes me montent aux yeux, j’ai du mal à contenir…
Je me souviens de Vous voir par terre devant moi… je suis à Votre merci… à l’abandon et ma douleur en offrande…
Le souvenir suivant se pose sur ce bambou que Vous venez d’ajouter dans mon dos… Comment y est-t-il arrivé ???? Je suis incapable de le dire, je ne l’ai absolument pas senti lorsque Vous l’avez posé, aucun souvenir de sensation ; mon esprit devait être totalement concentré par ce que les pieds étaient en train d’endurer…
Vous êtes à ma gauche… je sens que cela se serre de plus en plus, limitant ainsi davantage la respiration… Cela ne me dérange nullement. J’ai simplement l’impression et la douce sensation que Vous me posez un corset et j’adore ce ressenti… Cette pression qui vient envelopper la cage thoracique… Cette entrave est une « libération » et j’aime qu’elle enveloppe mon corps… C’est comme une oasis qui vient à ma rencontre, m’accueille pour prendre soin et me faire oublier, le temps d’un soupir, cette douleur puissante et lancinante que sont en train de supporter les petits petons… (Enfin je dis « petits »… pas d’pot pour moi… il y a de la surface et matière à s’occuper vu la taille 😀 :-S )
La corde suivante est venue, je pense, s’attaquer à mon intimité… L’ayant déjà vécu une fois, je sais que ça va faire mal directement et que Vous n’allez pas y mettre de la douceur… Gagné !!! Avais-je toujours le bambou dans le dos ???? Je suis incapable de répondre…
Mon corps va se couper en deux… Vous y allez tel un bulldozer… à l’arrache… Mais le souvenir en est plus diffus… J’étais déjà partie depuis longtemps…
Vous êtes attaqué à mes cheveux. C’est effectivement une partie du corps que je n’apprécie pas que l’on touche (enfin, certains attouchements sont difficiles à accepter ; pas tous… réminiscence du passé)…. Là aussi c’est assez confus… je ne sais plus ce que Vous y avez fait… Je me rappelle que Vous avez entamé la descente au sol en plantant Votre ongle dans le somment de mon crâne… Contradiction torture… Vous entrez votre lame de doigt dans mon cuir chevelu et de l’autre Vous m’empêcher de descendre en tirant sur les cheveux… Le tout à la vitesse de l’escargot qui va chercher sa salade pour l’année prochaine !!! Purain de nom de Zeus, mais ça donne un goût de « vas-y j’te r’tiens » !!! Et là le neurone a envie de vous crier : mais purée, lâchez tout !!!… que nenni, ça ne Vous amuserait point du tout, mon bon Maître, c’est tellement délicieux de mettre le souk dans le neurone…
Enfin la terre des vaches… atterrissage tout en « lenteur » et en douleurs…
Humblement merci Maître (flower) (flower) (flower)