Une soirée parmi tant d’autres…
Compte rendu de sayuri. Voici un mail parmi d’autres que mon esclave m’a envoyé à son retour :
Arrivée dimanche…
Sur la route, Vous m’expliquez que comme nous sortons fin de journée, je pourrai m’habiller chez Vous… Je ne comprenais pas trop, j’ai voulu poser des questions, j’ai un peu commencé et puis je me suis vite ravisée… je dois Vous obéir, sans poser de questions et simplement Vous suivre, et vivre cette « libération du choix ». Il ne doit plus m’appartenir, c’est LE Vôtre… Cesser de réfléchir, cesser de me poser des questions, cesser de me tracasser, de remettre en question… Vous avez décidé… je DOIS obéir, me dis-je dans mon ptit neurone. C’est cela que j’aspire à vivre… alors fais-le… !!! Et le « dois » n’est pas une obligation, un poids, une action que l’on fait à contrecoeur… bien au contraire, c’est un je « dois » emprunt d’humilité, d’envie, de volonté d’obéir en totale liberté et tellement intensément… cela devient un plaisir, tout simplement..
Arrivée chez Vous, je Vous montre les achats que nous avions choisis et vous montre le résultat. Vous semblez assez satisfait de celui-ci, c’est l’unique essentiel… Je souhaite humblement être digne de Vous et que Vous n’ayez pas honte de sortir avec Votre esclave à Vos côtés.
Vous optez pour ce que Vous aimiez sur les sites… C’est parfait, Votre choix est le meilleur.
Vous souhaitez faire quelques photos dehors… comme je vous l’ai dit, j’adore, je meurs d’envie de pouvoir prendre des poses, mais comme pour beaucoup de choses… il y a un abîme entre ce que j’ai dans le neurone et oser le faire… C’est encore un autre lâcher prise que d’accepter de se laisser photographier. Vous semblez heureux de l’esclave qui est humblement devant Vous, et c’est l’unique essentiel.
Nous prenons Votre voiture et nous nous dirigeons vers le lieu de notre soirée… Trajet tranquilou, je n’ai aucun malaise, aucun mal être dans cette tenue… Le collier est… libérateur, aussi paradoxal que cela puisse paraître… Dans la tête, c’est l’effet d’un tsunami… je sais que c’est du « matériel », que c’est un bête bout de métal… (quoi que c’est lourd, on ne peut l’oublier une seule seconde), mais il est tellement chargé de sens et il représente tellement… toute cette vie qui est dans ma tête depuis si longtemps… un symbole tellement, mais tellement puissant… qui peut comprendre cela… A part, Vous, Maître.
Les larmes coulent le long de mes joues et viennent timidement et discrètement ponctuer l’écriture de ces émotions intenses qui déferlent en moi…
Arrivée au club. Nous sommes les premiers… Il y a quelques temps de cela, j’aurais angoissé un maximum… me montrer, voir des hommes, des femmes qui fréquentent le même milieu… oser m’afficher, sachant que je risquais de me retrouver nue devant eux aussi… je n’ai plus aucune retenue sur cela. J’ai lâché prise… je n’ai plus à me poser quelque question que ce soit, je ne suis plus maître de moi, je n’ai plus les commandes. Elles Vous appartiennent et je n’aspire qu’à Vous suivre, être à l’écoute, être en permanence connectée à Vous. C’est la seule et unique chose qui m’importe. Le reste n’a plus aucune espèce d’importance, ce qu’ils pensent, ce qu’ils disent, plus rien ne peut m’atteindre… Entre Vos mains, je suis… et c’est le seul endroit sécurisé où j’évolue.
Vous me faites porter le sac… pas de problème… il n’était pas trop assorti à ma tenue, mais bon, soit, on ne peut pas tout avoir ^^ J’obéis sans tergiverser, je sais pourquoi Vous le faites, Maître.
Nous rentrons et sommes accueillis par le « patron » . La seule chose qui me tracassait un peu, c’était de ne pas Vous faire honte, ne pas Vous décevoir.
Nous déposons manteaux et sac au vestiaire. Un peu chaud les deux manteaux sur le même cintre… Va-t-il y avoir tant de monde que cela, qu’il ne soit pas possible de mettre un cintre par vêtement ^_^. Bref, c’est un détail, mais on se doutait bien que ça n’allait pas rester en place.
A ce sujet, je pense que je ne Vous ai pas remercié pour l’entrée : merci Maître. Pour ma « défense » , j’avoue que j’étais un peu dans le gaz à la sortie, Maître ^_^
Nous passons la porte et rentrons dans un endroit sombre où trônent divers objets pour « jouer » … j’aime les barreaux à la gauche, j’aime les cages, j’aime cette croix de Saint André… le portique… Dans le fond de la pièce, il y a le bar, vers lequel nous nous dirigeons. Je pense que c’est là que nous avons salué Monsieur Patrick… les souvenirs commencent déjà à être confus… Je ne parviens plus à revoir quand nous lui avons dit bonsoir… L’accueil est chaleureux. Ces deux messieurs ne sont en aucun cas « protocolaires » . J’ai jaugé et je peux lever les yeux, je peux m’exprimer, tout en restant à ma place, bien entendu.
Par contre, il fait très froid et ce froid m’a poursuivie toute la soirée… je ne suis guère fort habillée ^^
Vous prenez place sur un tabouret haut, à ma gauche, là où Vous pourrez observer l’assemblée, si assemblée il y aura, bien entendu… Je me pose sur le tabouret à Votre droite, je suis dos à la salle… J’aime être dans cette tenue. J’aime être là avec Vous. J’observe mon environnement… tout me fait terriblement envie… Je pense que Vous prenez un café et je crois que j’ai pris une eau plate… C’est terriblement effrayant.. je revois certaines choses, mais il y a des « trous » … et je ne parviens pas à les combler… ni même pour certains, les mettre dans l’ordre chronologique…
Toutes mes excuses les plus humbles si je mélange certaines choses, Maître… ces écrits pourraient s’intituler « j’ai souvenance… » :-). C’est un peu comme au Loto… j’ai les bons numéros, mais pas dans le bon ordre ^^… me demande si il n’y a pas des manquants zôssi :-)))
Un moment donné, vous désirez me faire voir les lieux. Nous nous levons et allons voir ce qu’il y a à l’arrière… Le « patron » a mis un genre de hamac en caoutchouc dans un coin perdu. On voit une roue, une chaise gynécologique. Rien de transcendant dans cela… les barreaux, les chaînes, les fouets, la croix m’attirent irrémédiablement bien plus…
Nous revenons en place. Nous avons pris une boisson chaude, je pense, ou est-ce Monsieur Patrick qui l’a proposé… je prends un thé pour me réchauffer quelque peu, car j’ai vraiment froid…
Un monsieur arrive… tout de noir vêtu… Un collier et une laisse à la main… Cela m’intrigue… est-ce un dominant qui a donné rendez-vous à sa soumise ici… Et ben non… Après quelques instants, il revient vers nous, portant le collier et la laisse… c’est un soumis tout seul…. Dur dur ça me suis-je dit… 🙁
Il vient vers nous car il semble Vous connaître. Effectivement, Vous Vous êtes rencontrés vendredi soir lors d’une autre soirée BDSM. Il est super gentil. Nous discutons à quatre, Monsieur Patrick, Vous, Serge et moi…
Serge nous explique à un moment donné, sa mésaventure de vendredi soir… Je mets un peu de temps à comprendre la chronologie des événements, puis finalement, cela s’est éclairci…
Il nous montre les marques dans son dos… Je ne savais pas alors qu’il y avait à peine six mois qu’il était passé dans le réel. Ce qu’ont fait ces « dominas » puisqu’il faut les appeler par leur nom, est révoltant et inadmissible sur un débutant. La femme dans toute sa splendeur… Je dois faire un effort intense pour refréner la colère, la rage qui montent en moi. Je ne veux pas partir sur ce sentier-là, mon empathie ne doit pas prendre le dessus !!! Cela n’en reste pas moins intolérable, mais ça n’est pas « mon » problème… J’exprime tout haut ce que je ressens et puis je me calme.
Petit à petit, les gens arrivent… Un monsieur tout nu, beau mec, sûr de lui, juste habillé d’un harnais, de bas noirs et de chaussures pointues, à tout petits talons… surprenant, mais je ne suis pas choquée.
Avant Narcisse, je pense qu’un couple de personnes plus âgées est arrivé. Madame en tenue dentelles. Monsieur habillé de noir. Je ne sens pas beaucoup de domination, ni sur l’un, ni sur l’autre… Aucun jugement de ma part, juste une simple observation.
Dans le désordre, certainement, car je suis incapable de le donner : arrivée de deux couples assez jeunes ; belles femmes et beaux hommes. Les deux dominas qui s’étaient acharnées le vendredi soir sur Serge, et leur chien, tout de latex vêtu… Un autre jeune homme aussi, seul. Habillé de noir… je pensais qu’il était dominant… mais non, c’était un soumis aussi, la soirée m’a-t-elle appris au cours de son déroulement.
Avant qu’il n’y ait trop de monde, un claquement de doigt m’intimant l’ordre de me placer derrière Vous, Maître… j’obtempère directement… c’est que du bonheur… je peux me coller à Vous et être en contact proche ^_^ .
Première séance…
Un moment donné, Vous décidez d’aller un peu jouer. Déjà là, je suis in ca pa ble de dire qui était présent ou non… Vous me demandez d’enlever tous les vêtements sauf le string et vous me faites placer ventre contre la croix de Saint André… Comme je l’ai souvent rêvée elle… Poignets et chevilles se mettent directement en place, pas besoin de me faire prier… Elle est un peu penchée vers l’avant, mais ça n’est absolument pas gênant. Il y a une planche juste au niveau du front… ça permet de poser la tête, j’aime beaucoup.
Public ou pas public, je n’ai aucune honte, aucune gêne, ce n’est de toute façon pas à moi de gérer. Les oreilles du coeur et mon âme d’esclave sont uniquement connectés sur Vous.
Je sais que j’ai beaucoup apprécié ces moments… je sais que je me suis tapée une fois le front sur cette planche, « amie » et soutien, le temps de la valse des instruments, mais je ne parviens plus à me rappeler ce qui est passé sur mon dos… avez-Vous déjà utilisé le fouet ? Je sais plus… Une chose dont je me souviens, parce que j’ai eu peur, c’est la frappe avec le martinet à larges langues qui est venu s’abattre sur le haut de mon dos, au niveau de la nuque et ça a résonné dans toute la tête…. Faisant un peu perdre les repères, comme si cela m’avait un peu « sonnée » … ça s’est répercuté comme une onde dans le cerveau et j’ai eu très très peur de cette sensation, Maître… le poids, la force, le bruit, les ondes de chocs… terriblement paniquant et déstabilisant. Je me rappelle que je me suis retournée pour Vous le dire et que j’ai émergé, réagi plus comme la femme que comme la soumise… Cela ne semblait pas Vous tracasser, mais moi bien… J’ai horreur des sensations semblables dans la tête, quand on reçoit un coup ou que l’on va dans l’eau, ça m’angoisse très vite. Est-ce dû à la fracture du crâne étant bébé, je ne sais pas, mais j’ai flippé un max, j’avoue, Maître ^_^ .
Vous avez continué un peu, mais je sais pas avec quoi… Je me rappelle que les cuirs autour de mes poignets étaient un peu grands pour moi et que j’aurais pu me libérer facilement. Je me suis donc bien accrochée aux anneaux qui les maintenaient, pendant les frappes.
Je ne parviens plus à me rappeler ce que j’ai reçu comme instruments…. Je ne pensais pas avoir autant décollé !!!! C’est la première fois que ma mémoire me fait autant défaut !!!
Puis Vous m’avez libérée, tout allait très bien :-). Vous m’avez aidée à remettre le corset car seule ça n’est pas facile. Puis j’ai remis la nuisette et la voile noir, les chaussures. Nous sommes allés nous rasseoir au bar. Il n’y a eu aucun commentaire des personnes présentes. Aucune moquerie, aucun regard malsain… En même temps, j’avais totalement lâché prise là-dessus que cela n’aurait eu aucun impact sur moi. J’étais dans ma bulle… Vous et moi.
Je me replace derrière Vous… je suis bien tout simplement. Nous observons les jeux des différentes personnes présentes… Les dominas jouent avec les soumis… c’est amusant à regarder.
C’est très intéressant et « amusant » de voir les dominas dominer… je retrouve dans leurs attitudes, leurs comportements, leurs gestes envers ces hommes, un peu ce que j’ai connu étant jeune… ce qui en temps normal me fait bondir et me met en colère… Ici, je n’ai aucun de ces mauvais sentiments en moi et je parviens à observer en toute zenitude, apaisée, sereine… C’est une sensation tellement reposante et agréable que de se sentir autant en sécurité auprès de Vous, Maître.
Jamais je n’aurais pensé être capable d’être aussi relax, posée, tranquille… cette sensation qui vous envahit tout le corps, l’âme et l’être tout entier d’être simplement… « à sa place »… Encore un fois, la liberté étouffe et les liens libèrent…
Deuxième séance…
La seconde salve s’est faite aux barreaux… Déshabillage, lunettes, chaussures, je ne me fais toujours pas prier pour aller poser poignets et chevilles aux bons endroits… Vous faites en sorte que j’aie les bras relativement écartés… j’aime… j’adore cette position !!! Je me sens tellement à Votre merci… le corps écartelé, tout Vous est accessible… le problème du « choix » est complètement et totalement résolu… je n’ai plus que celui de Vous obéir, recevoir, supporter, être digne de Vous, ne pas Vous faire honte, ne pas Vous décevoir… Il y a ce miroir en face de moi… sans lunettes, je perçois ce corps qui s’offre à Vous, totalement soumis, esclave de Votre Autorité, de Votre Domination… Là aussi, les souvenirs sont terriblement confus. Je me rappelle que les coups étaient de plus en plus appuyés… je me rappelle que je m’accrochais à la chaîne du côté droit et au barreau du côté gauche pour ne pas fléchir trop vite… On respire ou on coupe la respiration. On contracte le corps ou on relâche… On attend le coup suivant qui ne se fait guère attendre d’ailleurs… Je pense que Vous avez commencé à jouer du fouet lors de cette deuxième séance. Je me souviens que je me suis retrouvée assez vite la bouche complètement sèche, ce que je n’ai pas souvenance d’avoir vécu les autres séances… Je me souviens de m’être retrouvée à trembler du corps, incapable de contrôler quoi que ce soit.
Vous m’avez détachée, posé le bras droit autour des barreaux, puis le bras gauche… Dans la tête, je me suis dit que Vous alliez continuer mais sans que je sois attachée… Je me suis préparée dans la tête à ne pas bouger. Mais non, c’était réellement pour me détacher totalement.
Je me suis rhabillée et nous sommes retournés au bar. Nous avons continué, je pense, à discuter avec Serge et Monsieur Patrick…. Me sentiez-vous plus fragile… je présume que oui, car Vous m’avez fait mettre à genoux par terre pour me caresser un peu la tête… j’ai posé ma tête sur votre genou droit… j’ai senti les larmes monter dans la gorge et l’envie d’éclater en sanglots… Vous m’avez dit après que la prochaine fois, tu te laisseras aller… J’aurais pu laisser aller, mais je suis allée puiser au plus profond de mon être, la force de les retenir parce que j’ai eu peur que Vous ayez honte de moi, d’exhiber ainsi ma faiblesse devant les autres personnes de l’assemblée…. Et c’est pour cela que je les ai ravalées, Maître. J’ai suivi ce que mon âme soumise demandait et qui lui semblait être le plus respectueux envers Vous, Maître. Ai-je eu tort ? Je sais pas… Mais l’idée de Vous décevoir est trop insupportable, alors j’ai privilégié cette option, Maître.
Les sensations…
- Le martinet rouge et noir : je ne pense pas que vous y ayez mis la force avec celui-là. Les frappes que Vous avez infligées sont tout-à-fait supportables. Je pense effectivement que Vous pouvez y aller plus fort, mais tel n’était pas Votre but dans le cas présent.
- Le martinet noir : cinglant si Vous faites des frappes appuyées. Douleur fugace, comme tous les martinets.
- Le martinet avec les larges et nombreuses lanières… ça « massacre » … ça s’abat avec une force tranquille mais ferme. Ca fait un peu l’effet du fouet que je n’aime pas, le tout premier rouge et noir que vous aviez acheté, Maître… on dirait que la douleur pénètre comme une onde dans le corps… ça se propage comme une onde… c’est un peu difficile à expliquer… Mais ça n’est pas insupportable…
- Le fouet : fascinant… cette douleur qui enveloppe, s’abat avec force, fermeté et volonté puissante de faire mal… cinglante et pénétrante, piquante… met plus de temps à s’estomper… Elle fait fléchir le corps… On ne peut que s’incliner devant lui… Il est pour moi, le « Maître » des instruments… il s’impose en tant que tel, par son chant, par sa puissance, par les douleurs qu’il inflige… qu’il peut infliger… car quand on le reçoit, on est parfaitement consciente qu’il est un peu comme un animal à la mâchoire terriblement puissante, mais qu’il se maîtrise, modère et tempère sa force pour ne pas détruire, alors qu’il le pourrait en moins de temps qu’il ne faut pour le dire… Ses sifflements lorsqu’il fend l’air s’imposent de plus en plus également… Plus je reçois les frappes, plus je descends en soumission, plus la peur, la crainte s’installent inexorablement… Chaque coup qui s’ajoute exacerbe la sensibilité, tant physique que sensorielle… Et quand il vient claquer autour de moi, je ne puis m’empêcher d’avoir un sursaut de crainte, tout en Vous remerciant dans ma tête de ne pas l’avoir posé sur mon corps… Quand il s’abat tout près des oreilles, ça explose le tympan et le cerveau met en fonctionnement les warning, plein feux… et chaque fois qu’il claque à côté, le sursaut est en réponse immédiate… Plus il claque, plus on craint… plus l’âme descend… plus elle se soumet… plus elle s’incline et se met à genoux devant Vous, Maître…
Le nerf de bœuf est certes le plus douloureux, mais n’a pas cette «noblesse », ce fait de s’imposer naturellement comme le fouet… Le fouet est à la hauteur de mes espérances et malheureusement… je suis loin d’en être dégoûtée… bien au contraire, il me fascine encore davantage… Vivement le plus grand, Maître ^_^ Vivement revivre tout cela… - La « langue » (le cuir plat) : la douleur est pénétrante sur une large surface… autant pour certaines frappes de martinets, on peut maîtriser le corps et ne pas trop bouger, devant lui, tout comme pour le fouet, on s’incline, on fléchit, le corps lâche, la douleur étant trop cuisante…
La troisième séance…
Ma préférée… Mais là aussi… les souvenirs sont tellement, tellement confus… Vous m’attachez à nouveau aux barreaux… Le corps a déjà bien reçu, je sais qu’il va me falloir aller chercher loin pour ne pas crier, ni trop faiblir. Ils sont froids sur ma peau pas très chaude…
Ah oui, je me souviens aussi que vous êtes allé frapper dans le cou, la nuque… c’est la première fois que Vous allez poser Votre marque sur cette partie de mon corps… c’est ultra sensible là en haut et ça brûle très très rapidement…
Vous me remettez les poignets et les chevilles aux attaches. Sans aucune hésitation, je vous laisse m’attacher.
Là, je n’ai plus aucun souvenirs de ce qui est tombé sur le corps… Je me revois fléchissant de plus en plus… je me revois le corps lâchant, se pencher, se tordre, se cambrer… la bouche était aussi sèche qu’un désert… je me revois complètement tremblante lorsque les coups cessaient de pleuvoir, la chaîne qui tapait contre les barreaux au rythme des soubresauts de mon corps ; corps qu’il m’était impossible de contrôler. Je me rappelle, mais je pense que Vous l’avez fait aussi dans la seconde séance, Votre souffle dans ma nuque, Vous êtes venu quelques fois près de moi. Vos mains ont caressé un peu le corps… Dans l’océan de souffrances, un Oasis de douceur venait offrir une bulle de repos, le temps d’un soupire… Moments intenses et à déguster sans modération, à discrétion, puiser dans Vos mains, Vos regards, Vos mots, l’énergie, la force pour continuer à encaisser… Que j’aime plonger mon regard dans le Vôtre… Ou peut-être Vous dans le mien, pour y voir l’abîme de soumission dans lequel Vous m’entraînez avec délectation… Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ce qu’apporte tous ces moments où Vous venez près de moi, où Vos mains, caressantes, posent un baume de douceur sur le corps fraîchement meurtri…
Je me rappelle que le corps s’est penché quelques fois sur le côté gauche et qu’un « ttt » de Votre part, un mot ou l’autre, imposaient Votre désapprobation, m’intimant l’ordre de me remettre rapidement dans la bonne position… Je pense que j’ai pu la plupart du temps obéir rapidement. Même si je sentais que mes jambes me portaient de moins en moins. J’ai en tête le reflet de mon corps dans le miroir… ce corps juste habillé d’un string noir, complètement penché sur la gauche, bras écartelés… corps à Votre entière merci… pas encore prêt à demander grâce, mais déjà bien entamé…. Comment expliquer et faire comprendre que c’est « bon » , enivrant, fascinant, obsédant, saoulant de se tordre de douleur quand on est attachée… c’est un voyage dans un autre monde… Comment expliquer que l’on se sent tellement libre, sereine, heureuse et en paix dans de tels moments… Comment expliquer que l’on voudrait que cela ne s’arrête jamais ou que l’on aimerait aller plus loin encore… Ne plus m’appartenir et n’être qu’à Vous… quel merveilleux voyage, Vous m’avez offert de vivre, Maître.
J’ai une image en tête où je vois les gens qui étaient en arc de cercle près du bar… mais je ne sais pas comment j’ai pu avoir cette image… l’ai-je vu dans le miroir ? Ai-je tourné la tête ? Etait-ce après m’avoir détachée ? Est-ce une image que j’ai inventée ou la réalité… je suis incapable de Vous le dire, Maître… l’image est « précise » , mais je sais pas comment je l’ai mise dans le neurone…
Je me rappelle que lorsque vous m’avez détachée cette troisième fois, Vous aviez peur que je ne tombe. Je n’avais pas cette sensation, je me sentais encore « forte » , presque « vexée » que Vous pensiez cela de moi ^_^. Je revois Vos mains mettre fermement mon bras droit autour des barreaux et pareil pour le bras gauche, m’obligeant à me tenir correctement… je pense que Vous saviez ce que Vous faisiez, mais je n’avais aucune conscience de l’état dans lequel j’étais… Avec le recul, je pense que c’est Vous qui aviez raison (pour une fois) et que j’étais un peu à la masse, grave, Maître ^_^ . Je pense que j’ai eu le bonheur de venir un peu dans Vos bras avant de me rhabiller, dès que Vous m’avez détachée, Maître… mais là aussi c’est confus… les images se bousculent et ne sont pas très… nettes…
Je sais pas combien j’ai pris, c’est le souk dans la tête…. Je n’ai jamais été aussi « mélangée » dans mes souvenirs… Ils sont là, reviennent plic ploc… c’est effrayant et fascinant à la fois… 🙂
Vos doigts… je me souviens sur la croix de Saint André que Vous avez commencé à jouer avec Vos doigts sur mon dos… Avec force et insistance, Vous avez parcouru les « nerfs » (je suppose) pour arriver sur un endroit où la pression fait elle aussi fléchir le corps… j’essaye de me dérober, mais plus je fuis, plus Vous appuyer en profondeur… j’apprends donc à accepter autant que faire se peut cette douleur que Vous m’infligez… J’ai souvenance que Vous l’avez fait sur les deux flancs, dans le dos… Je pense que Vous l’avez fait aussi au cours des deux autres séances. Je me rappelle que vous avez été « insistant » quelques fois sur quelques endroits et on a l’impression que le doigt traverse la peau…
Je viens aussi de me souvenir que Vous êtes allé chercher Votre petite roulette qui pique. Je pense que Vous Vous en êtes servi après la seconde séance, le dos était déjà bien entamé… Ca fait des frissons, des piqûres, mais je n’avais pas la sensation, comme le disait une Dame sur son salon, que ça « déchire » la peau… c’est comique, on a envie de rire en même temps que de se tordre un peu sous la douleur :-)… Amusant le ptit instrument, Maître ^_^ .
Fin de la soirée…
Rhabillée pour la troisième fois, nous allons nous remettre dans notre petit coin au bar… Après chaque séance, j’avais ce « froid » intérieur qui m’envahissait… et les dents qui claquent et qu’il est impossible de contrôler.
Au cours de la soirée, un moment donnée, Vous avez parlé avec Serge et l’autre soumis, des pinces… Puis je Vous ai vu Vous lever comme une balle pour aller chercher Votre petite trousse… Et là, dans le neurone, ça dit « ça sent pas bon ça, ça ne finira pas sans utilisation…. » . Vous montrez d’abord les pinces crocos à ces deux messieurs et Vous leur en faites sentir la morsure… pince qu’ils ne gardent aucun des deux pas plus de trois secondes… Et puis Vous Vous tournez vers moi, j’ai un réflexe de recul implorant tacitement « non pitié, pas les pinces siouplaît Maître » , tout en sachant pertinemment bien que cela ne servait strictement à rien et que je n’avais qu’une chose à faire, Vous offrir mes mains pour les poser… et que je n’allais pas pouvoir faire comme les deux messieurs, les retirer aussitôt placées… Alors à cet instant, on prend une profonde inspiration (bien que Vous les ayez mises plus vite que je n’ai pu m’y préparer ^_^ ) , on serre les dents et on conditionne son esprit à supporter et à encaisser cette douleur… on prie aussi intensément pour que cette « torture » dure le moins longtemps possible… on mord sur sa chique quoi… :-). Je pense me souvenir que vous avez enlevé les deux pinces puis que vous les avez remises… un peu plus longtemps cette fois… un espoir de soulagement vite évanoui… les mains jointes, on prie dans la tête pour que Vous les retiriez le plus vite possible… Surtout pas se rebeller, ce serait encore pire… Puis Vous acceptez enfin de les reprendre, et Vous les avez remises un peu plus longtemps. Rhooooooo nom de Zeus, purain qu’ça féééé mal !!!!… Puis Vous montrez la pince batterie et Vous faites sentir , je pense au soumis (ou pas… ze sais pus 😐 ), par contre je me rappelle que Vous avez dit qu’on pouvait la mettre sur la langue… et Vous m’avez demandé d’approcher en tirant la langue… c’est un peu le coup du bonhomme qui met sa tête dans la gueule du crocodile… il sait que si il clape, sa tête y reste… Ca va à la vitesse de l’éclair dans la tête, mais quand même que je me suis dit que si Vous la lâchiez… je ne savais pas comment j’allais faire pour supporter cette douleur sans me tordre tel le ver au bout de sa ligne… Et puis, j’ai vite repris mes esprits (tout ceci se passe en une fraction de seconde évidemment car je sais que Vous ne supportez pas d’attendre, Maître (f)) et je me suis raccrochée à ma volonté de « lâcher prise » … je me suis dit que DEVAIS Vous faire confiance et y aller les yeux fermés, quoi qu’il advienne… et là, le corps a bien voulu obtempérer même si j’avoue qu’il y a eu ce moment d’hésitation, Maître…
J’ai osé ne plus réfléchir un peu avant d’obéir, mais je m’efforce de mettre au plus vite le neurone sur « off » et n’entendre QUE ce que Vous souhaitez ou demandez, Maître. C’est quelque chose que je souhaite depuis très très longtemps, mais qu’il m’a été excessivement difficile à mettre en place. Je suppose que du fait que j’ai appris à m’auto-contrôler seule tout le temps, à être toujours plus exigeante envers moi, Vous confier les commandes, c’est un peu comme se retrouver au bord d’un gouffre… sauf que à ce bord, et se confondant avec les roches en face, il y a Ce Chemin, il y a Vous pour le traverser en toute sécurité…. Je me souviens encore de la fois où Vous m’aviez emmenée à une soirée avec Vos amis motards… comment, dans ma tête, j’aurais tellement aimé être zen, sereine et libre. Et ça a été tout le contraire, j’étais hyper coincée, hyper mal à l’aise et pas assez en phase avec Vous… à mon plus grand regret, alors… Et dimanche, lundi, mardi, mercredi, je n’ai plus eu du tout ce mauvais sentiment… Et en public, je n’ai pas eu peur un seul instant, je suis passée à cette acceptation ; certes peut-être pas encore en totalité, mais je ne pense pas en être loin. Et c’est tellement bon d’évoluer sur cette voie, humblement Vôtre, Maître.
Il y a une chose qui m’a surprise, qui a attiré mon attention avec le martinet à grandes lanières, outre la douleur qu’il inflige, c’est le vent qu’il déplace… et comme j’avais déjà froid dans la salle, cela ne faisait qu’accroître la sensation. Particulièrement lorsque vous veniez vers les épaules, la nuque… Les douleurs dans la nuque étaient aussi plus cuisantes, car comme expliqué, une partie du dos est relativement insensible, mais là au-dessus, pas du tout ^^… du coup, ça brûle plus vite et plus fort 🙂
J’ai adoré tous ces moments, ces claquements de doigts… il suffit d’obéir, sans se poser de question, sans poser de question, libre et à Vous.
J’ai bien apprécié la présence de Serge, très gentille personne et agréable en discussion.
Le temps a littéralement suspendu son vol… on ne l’a pas vu passer.
Juste avant de partir, il y a eu la discussion avec le « patron » des lieux… c’était amusant cette « joute verbale » et intéressant à la fois, de voir l’évolution de son discours au fur et à mesure du Vôtre 🙂
Je me rappelle parfaitement la sortie, avec le stress du sac, puis plus trop après… c’est encore le flou !!! C’est fou ça ! C’est perturbant quand même… «