Semenawa et Aibunawa
Dans les cordes, la technique n’est pas suffisante, l’esprit est le plus important.
Utiliser la corde de manière caressante « aibunawa« , faire en sorte que l’encordé se sente bien, apprécié et compris en utilisant le lien; par une proximité et un contact non égoïste : être dans l’allocentrisme.
Cette technique de l’esprit prend beaucoup plus de temps que l’apprentissage des cordes.
Pour être dans l’allocentrisme, il faut montrer une empathie profonde envers l’encordé, il n’y a pas d’espace pour l’auto-gratification/congratulation ou l’égoïsme. On sera satisfait lorsque l’on ressentira l’encordé satisfait.
Yukimura avait déclaré : » Quand un modèle demande de la douleur, ajoutez simplement une autre corde, et si elle demande toujours de la douleur, continuez à ajouter une autre. De cette façon, le modèle sera éventuellement satisfait par une corde et en même temps, votre propre attachement s’améliorera également. Il n’y a pas de progrès dans votre vie en tant que bakushi si vous succombiez aux désirs et aux tentations. «
En Occident, la semenawa est traduite par « corde de torture » et l’accent est mis sur la douleur. Ceux qui aiment un jeu intensif de la douleur décrivent souvent leurs cordes comme semenawa. La semenawa n’est cependant pas si simple. Il ne s’agit pas seulement de torturer votre partenaire, ni même de causer de la douleur.
La seme n’est jamais que de la douleur ou de la douleur pour l’amour de la douleur. C’est une souffrance et une endurance pour un but et autant un état mental que physique. L’important n’est pas uniquement ce que l’encordé ressent, mais aussi : dans quel état est son esprit ?
aibunawa ou « corde caressante »
L‘encordé a le sentiment qu’il peut se protéger. Il a l’illusion qu’il a un certain contrôle, mais prend lentement conscience qu’il n’a aucun contrôle en réalité.
Aibunawa est lier librement pour créer l’illusion que l’évasion est possible. Cependant, si l’encordé essaie de se libérer, de garder le contrôle, la corde lui rappellera la réalité.
Aibunawa est la liberté d’explorer et de bouger, d’aller au gré de l’encordeur entre la liberté et la retenue.
L’essence de ce style est dans le plaisir, libérer l’éros d’une femme et jouer avec elle.
Semenawa
Ce n’est pas la corde qui contrôle la scène, c’est la création d’un espace particulier. L’encordé est exposé et impuissant et il n’y a rien qu’il puisse faire. Il ne peut pas se protéger. Son corps est stressé et tendu par la corde. Il n’a d’autre choix que de supporter les cordes. Plus aucun choix, plus aucun jeu, plus aucune résistance. Il est obligé d’accepter, de capituler.
L’utilisation de la douleur physique conduit l’encordé dans l’endurance. L’inconfort, l’intensité émotionnelle ou psychologique, les difficultés obtenues grâce à la contrainte du corps ou du positionnement peuvent créer le sentiment de quelque chose qui doit être enduré.
Plaisir et Endurance
La semenawa n’a pas besoin d’être douloureuse, même si la douleur est souvent présente. Il est plus important de créer un sentiment d’endurance et d’impuissance dans la corde.
Aibunawa et semenawa sont différentes méthodes de corde, mais plus important encore, ils sont différents moyens de communiquer nos émotions, nos intentions et nos sentiments.
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