Minomura Kou : Un grand homme (Itoh Seiu) est tombé (1980)
La lecture de cet article vous permettra sans doute de comprendre l’origine du lien qu’il peut y avoir entre le Shibari / Kinbaku / SM (japonais) et l’érotisme / pornographie.
Je vais essayer de vous présenter une traduction d’un long texte que Minomura Kou a écrit sur ses réminiscences d’Itoh Seiu (le père du shibari, du Kinbaku) et publié dans le magazine SM Collector en novembre 1980.
Ito Seiu ( Hajime Ito 1882-1961)
Artiste peintre japonais considéré comme le père de la représentation artistique du kinbaku.
Il étudie la peinture ainsi que la sculpture et prend le pseudonyme de Seiu (伊藤晴雨 , Pluie claire). Ses sources d’inspiration sont le kabuki (Théatre Japonais) et les tortures de la période Edo (1603-1868) et notamment les posture du shibari qu’il n’hésite pas reproduire sur une jeune modèle des beaux arts en 1919 (Kise Sahara) qu’il épousera. Il reproduit les postures dans le style ukiyo-e (estampes japonaises) ainsi qu’en photographie dont il fera le premier livre de photo Kinbaku.
Il se bâtit ainsi une œuvre sulfureuse qui lui vaudra les foudres de la justice et la censure en 1930. La plupart de ses travaux seront détruits lors des bombardements de Tokyo en 1944-45.
En 1960 il est récompensé par l’Association des Artistes du Japon et décède l’année suivante.
Texte traduit par Shiba, commandé et édité par Bergborg / KinbakuBooks
Un grand homme est tombé
par Minomura Kou
Ma profession principale était celle de peintre. J’étais apprenti chez un peintre japonais du nom de Kobayashi Baisen [1889-1969] à Kyoto. J’étais là jusqu’à ce que je rejoigne la marine. Je suis devenu étrange [”oka-shi”] après être revenu de la guerre.
J’ai commencé à soumettre des peintures au Kitan Club et, en cours de route, je suis devenu éditeur. À cette époque, j’ai aussi commencé à écrire des histoires et à jouer avec la caméra, et cela bien avant d’être devenu un nawashi (Maître de corde). Mon nom de plume pour mes peintures était « Kita Reiko« , qui est le nom de jeune fille de ma femme. Je l’ai juste utilisé tel quel. On peut se demander pourquoi j’ai utilisé le nom de ma femme comme pseudonyme, mais il y a de nombreuses raisons à cela et je ne peux pas écrire sur tout cela sans que cela devienne trop long. Pour faire simple, Minoru-san (l’éditeur) du Kitan Club,pensait que ce serait mieux.
À mon retour de la marine, je suis d’abord devenu rédacteur en chef d’un journal local à Kyoto. De là, je suis devenu reporter et c’était la première fois que j’exerçais ce métier. Ma première expérience avec l’imprimerie a eu lieu avant ma naissance. Mes parents travaillaient dans l’imprimerie et travaillaient pour l’édition. Donc, il est sûr de dire que j’étais au bon endroit.
De plus, j’ai déjà écrit à ce sujet par hasard, mais mon grand-père était un collectionneur passionné de SM (bien qu’il n’y ait pas de mot pour cela à l’époque… Le terme seme (tourment, torture) utilisé par Seiu-sensei n’a été utilisé que bien après l’époque de mon grand-père), et cela m’a enthousiasmé au point de me conduire sur cette voie.
Si j’avais été fils de marchand de mercerie… ou peut-être fils de primeur, je ne serais probablement resté qu’un lecteur de ce genre de choses. Cependant, étant né dans une famille dans le secteur de l’imprimerie, j’ai grandi en jouant avec les caractères d’imprimerie et en observant le processus de publication de diverses choses. En plus de cela, j’avais aussi les belles seme-e (images artistiques du tourment(torture)) laissées par mon grand-père, et j’avais envie aussi de peindre des tableaux comme ça. Alors, je suis allé à l’école d’art et je suis devenu apprenti chez un peintre japonais. Au milieu de tout cela, la guerre est arrivée et j’ai dû rejoindre la marine. J’ai survécu à cette guerre. En fin de compte, cela m’a conduit aux cordes.
J’ai entendu parler d’Itoh Seiu-sensei pour la première fois quand j’avais 12-13 ans. Il avait peint certains des seme-e inclus dans le livre « Hentai fuuzoku shiryou » (1929) qui faisait partie de la collection de livres de mon grand-père, et il y avait aussi une introduction à son art.
Bien plus tard, en 1954, je l’ai rencontré en personne à Tokyo. M. Saito Yaigo et M. Dan Oniroku ont beaucoup écrit sur Itoh Seiu-sensei, donc je n’ai pas besoin d’en dire beaucoup plus, mais il a été le point de départ de la naissance des magazines SM. Il est aussi une sorte de maître [ shi ] pour moi. Mon seul regret est cependant de n’avoir jamais eu la chance d’être appelé son apprenti [ deshi ].
Quand je travaillais avec le Kitan Club , j’ai reçu une lettre de lui, et dans celle-ci il était écrit : « Je te prendrai comme élève [門下,monka ] si tu veux ». Ce n’était cependant qu’après que je lui ai écrit plusieurs fois pour lui demander sa permission. Cependant, celui accepté comme disciple était Kita Reiko, et la lettre était également adressée à Kita Reiko. Il semble qu’il pensait que j’étais une femme. À l’époque, j’étais à Sakai à Osaka et travaillais comme éditeur pour Kitan Club et dessinais sous le nom de plume Kita Reiko. C’est là que Sensei a vu mes peintures et ça a été le début.
Tout a commencé avec moi répondant sous mon pseudonyme pour montrer ma gratitude, mais avec le temps, l’échange de lettres a augmenté. Le contenu des lettres de sensei concernait principalement des peintures ; Ils étaient habilement écrits sur du papier japonais, disant des choses comme « cette lampe est mieux dessinée dans cette forme », et « quand les cheveux d’une femme commencent à se décoiffer, c’est comme ça » etc, et il me précisait aussi les intentions de ses dessins. Tout comme un gentil maître enseignant à son apprentie.
Au fur et à mesure que cela progressait, il m’était difficile de lui dire que j’étais en fait un homme, donc je ne l’ai jamais fait.
Puis, un jour, j’ai reçu une lettre dans laquelle il écrivait : « … Une pièce intitulée Christ in Bronze sera jouée à Osaka et [l’actrice] Hanayanagi Okiku y sera attachée, alors allez la voir. De plus, j’ai écrit à [l’acteur de kabuki (forme de théâtre traditionnel japonais)] I Chiawa Kojiro à votre sujet, alors prenez cette autre lettre que j’ai jointe à vous et rencontrez-le… », etc.
J’étais troublé. J’ai pensé : “C’est devenu tout un gâchis”. Cette autre lettre où il avait écrit à mon sujet à Kojiro, était dans une enveloppe, mais elle n’était pas scellée, alors je l’ai lue.
Il disait : « la femme apportant cette lettre est mon disciple Kita Reiko. C’est une femme peintre… », etc.
Il a écrit que Reiko faisait des recherches sur le seme-e et qu’il pensait que cette pièce serait une excellente occasion d’apprendre.
Ichikawa Kojirou est maintenant [1980] déjà décédé [1957], mais il était célèbre pour son jeu d’acteur. Dans cette pièce, il jouait un chrétien persécuté, un personnage très important.
Je ne connaissais rien au kabuki ni au théâtre, mais j’avais entendu dire que c’était quelqu’un appelé danna [Maître] dans la loge. Il était en fait l’un des meilleurs, mais je ne l’ai découvert que plus tard.
Néanmoins, j’étais troublé.
La lettre disait : « la femme qui apporte cette lettre…. », mais je suis un homme donc rien ne pouvait être fait. Même si ma femme venait à ma place, il saurait probablement que quelque chose n’allait pas dès qu’ils commenceraient à parler.
Que faire, que faire…? J’ai regretté d’avoir répondu à Sensei avec mon pseudo dès le début. Cependant, je ne pouvais pas non plus ne pas aller voir la pièce “Bronze Christ“. Recevoir d’innombrables lettres aimables, me traînant lentement plus profondément dans le mensonge avec lequel j’avais commencé, maintenant j’en étais arrivé là. J’étais à bout de nerfs lorsque Minoru-san, le rédacteur en chef de Kitan Club , a déclaré : « Je ne pense pas vraiment qu’il y ait un problème. Allez rencontrer cet Ichikawa Koujiro et dites-lui la vérité. Il y a beaucoup de raisons à cela, alors n’y pensez pas trop !
A vrai dire, la maison d’édition voulait que les lecteurs croient que Kita Reiko soit une femme et c’est venu comme ça. Ce n’était pas du tout comme si je voulais tromper Sensei. Donc, avec cette conclusion, j’ai décidé d’écrire une réponse à Sensei. Je pensais que ce serait la fin de mon apprentissage, alors j’ai écrit sous le nom de Reiko. Mais la lettre a été retournée à l’expéditeur. Seulement trois jours plus tard, j’ai reçu une nouvelle lettre de sensei. La correspondance devenait abondante. J’ai décidé de rencontrer M. Ichikawa Koujiro et d’expliquer les circonstances et d’envoyer mes excuses à Sensei par son intermédiaire. Pour que ce soit plus fluide, j’ai pensé assister à la soirée de clôture de « Bronze Christ« . Même si j’avais peur, j’ai pensé que c’était une bonne occasion de m’excuser et j’ai décidé d’y aller. Même ainsi, le jour venu, je suis sûr que vous, lecteurs, pouvez imaginer comme j’étais inquiet.
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C’était la dernière représentation de « Bronze Christ« . Les gens dans le vestiaire étaient occupés. Je me souviens avoir senti que ce n’était pas un endroit pour quelqu’un comme moi.
J’ai finalement rencontré M. Koujiro. Il se gratta la tête en lisant la lettre de Sensei. Il a eu l’air perplexe et a dit: « Êtes- vous la personne en question? » C’était la dernière représentation de la pièce et il était encore en tenue de scène. À partir de là, je lui ai tout raconté du début à la fin et j’ai fini par lui dire : « … alors c’est comme ça. Pouvez-vous s’il vous plaît lui dire cela quand vous reviendrez à Tokyo ? »
M. Koujiro a déclaré : « M. Seiu m’a parlé de vous. Il a dit que vous étiez une jeune et belle femme, alors je me demandais quand elle passerait. Cela a été dans mon esprit. Aujourd’hui c’est la dernière représentation, alors j’avais presque perdu espoir qu’elle vienne », et sourit amèrement.
« Même ainsi, vous êtes une personne cruelle. Seiu-sensei me téléphonera sûrement une fois de retour à Tokyo… mais que dois-je dire ? », dit-il en réfléchissant.
J’ai également été troublé par cela. Que devrais-je faire?
Koujiro a déclaré : « Seiu-sensei a parlé de venir vous voir à Osaka, alors qu’allez-vous faire ? Jusqu’à présent, tu as dit que tu étais une femme, et il ne fallait pas décevoir un vieil homme… Non, je dirai que j’ai rencontré une belle femme… »
C’est ce qu’il a dit. Qu’il mentirait à Seiu-sensei jusqu’à la fin. Monsieur Koujiro n’avait pas tort de penser ainsi ; c’était un acte de bonté envers un vieil homme. Il m’a demandé ce qu’il devait dire à Seiu-sensei à propos de sa rencontre avec Kita Reiko. En regardant les lettres que j’ai reçues après cela, il semble que M. Koujiro lui ait vraiment dit que Reiko était une très belle femme.
» Bronze Christ » a été bien joué et très apprécié dans les journaux. Cela peut sembler inculte venant d’une personne humble comme moi, mais je me souviens de la scène avec Hanayanagi Okiku crucifié comme très réaliste. J’ai été pris par son expression d’angoisse et ses mouvements.
Ce jour-là, c’était la dernière représentation. Les rideaux de scène se sont baissés et j’étais un peu distrait. Je voyais M. Koujiro me faire un signe de la main en disant : « Tiens, viens ici, par ici ». En allant sous les rideaux sur la scène, il y avait une table avec une nappe blanche dressée et dessus il y avait du saké et de la bière et quelques collations.
Avant longtemps, une personne d’apparence importante est venue saluer tout le monde et a proposé un toast. Avec le recul, je pense que c’est probablement une sorte de coutume pour le dernier jour de représentation.
Je ne connaissais rien à ce monde théâtral et je n’ai rien pensé, mais j’ai simplement levé mon verre à saké. Bando Mitsugoro, un célèbre acteur de kabuki (il est décédé plus tard d’un empoisonnement au fugu à Kyoto) et Mme Hanayanagi Okiku se tenaient juste à côté de moi ! Nous étions serrés l’un contre l’autre et nos épaules se cognaient alors j’ai accidentellement renversé le verre de saké dans ma main. Je n’avais pas remarqué que j’étais dans la meilleure place d’honneur. J’y ai beaucoup pensé par la suite, mais j’étais jeune à l’époque. Je n’ai pas pensé à la position dans laquelle se trouvait mon humble moi, alors les autres ont dû penser : « Qui est-il ? Quelle personne sans défense, il n’a même pas de bonnes manières ! »
Et donc, je suis allé à Tokyo en 1954 et j’ai travaillé pour la société Amatoria-sha et je suis devenu rédacteur en chef du magazine Amatoria. Cela a conduit plus tard à rencontrer Seiu-sensei, mais j’ai eu l’impression qu’il ne soupçonnait pas que j’étais en effet Kita Reiko. Après une séquence d’événements, il a même semblé penser que j’étais son mari.
Il a dit des choses comme : « Minomura-kun, est-ce que Reiko va bien ? »
Ne sachant pas quoi répondre, j’ai dit : « O-oui ! Elle va très bien ! »
Pour cette raison, il semble que Sensei pensait vraiment que Reiko était son disciple, et que Minomura Kou n’était qu’un éditeur. Cependant, Kita Reiko fait bien partie de moi, donc en ce sens je suis vraiment disciple de Sensei.
De cette manière étrange, l’hypothèse incorrecte a continué dans la tombe de Sensei. J’en reparlerai plus tard, mais j’ai le sentiment que Sensei connaissait sûrement la vérité, mais a ensuite décidé de faire semblant de ne pas la connaître. Au début, il y avait cette lettre de Sensei adressée à Reiko qui ressemblait à une lettre d’amour, selon la façon dont vous la lisiez (bien sûr, à ce stade, sensei devait penser que Reiko était une femme). Bizarrement, Sensei a continué à percevoir sa romance onirique, et à ce jour, je pense que c’est un peu étrange. Il serait triste et malheureux que l’illusion de la douce Reiko soit détruite par mon apparence. Là encore, le grand Seiu-sensei n’était probablement pas quelqu’un qui s’agiterait pour quelque chose comme ça. C’était par nature une personne au cœur très bon, et il aurait pu me pardonner que l’illusion ne soit qu’une illusion.
Je sais que feu M. Takahashi Tetsu a entendu parler de ces lettres d’amour de Seiu-sensei de la part de quelqu’un, et les a cherchées et essayées de les obtenir, mais cela n’a rien donné. Il semble que M. Takahashi Tetsu n’ait pas eu la meilleure impression de moi, et j’en connais la raison, donc nous n’étions pas proches du tout. La raison pour laquelle M. Tetsu ne m’aimait pas était liée à M. Numa Shoso. Peu de temps avant de venir à Tokyo, il y a eu un numéro du Kitan Club où M. Takahashi Tetsu a été critiqué par M. Numa, et cela a étrangement dérangé M. Takahashi. Dans ce cas, M. Takahashi savait que j’étais un éditeur pour Kitan Club et c’est ainsi que notre relation problématique a commencé. Il a dû penser que j’avais poussé M. Numa à le critiquer, alors nous n’étions pas vraiment en bons termes.
Photo 1 : La première fois que j’ai vu un shibari entièrement nu
Je viens d’enquêter à ce sujet et j’ai découvert que la « critique de Takahashi » de M. Numa avait été publiée dans le numéro d’avril 1954 du Kitan Club . J’ai trouvé beaucoup d’articles intéressants sur le Kitan Club comme celui-ci, alors je vais parler de certains d’entre eux. Par exemple, l’essai d’Itoh Seiu-sensei dans le numéro de janvier 1953 du Kitan Club. Le titre est « Mon paysage émotionnel lorsque je dessine des femmes en tourment« . Voici le texte :
Je n’avais que 17 ans quand j’ai commencé à vouloir dessiner des femmes tourmentées. Pour être franc, c’était à cause de ma jeunesse et de mon excitation. J’étais alors apprenti sculpteur, je gagnais le salaire minimum et je n’avais aucune expérience de tourmenter les femmes. J’avais l’habitude de mettre du papier fin sur des images de journaux de femmes pour les copier, puis de tirer une corde sur les images. J’ai été une fois surpris par un autre apprenti en train de faire une telle chose, et je me souviens que mon visage est devenu rouge vif. Avec le temps, j’ai commencé à vivre de la peinture, et je me souviens encore de la joie que j’ai ressentie lorsque j’ai dessiné ma jeune femme (qui n’était en aucun cas extraordinairement jolie), ligotée avec une ceinture de kimono.
Pendant un moment, j’ai pensé que la meilleure façon d’étudier les femmes tourmentées était d’aller au théâtre. J’ai commencé à entrer et sortir des loges de diverses représentations théâtrales, où je prenais des photos d’acteurs masculins qui jouaient des rôles féminins et les croquais à la corde. Ceux qui ne comprenaient pas ce que je faisais m’ont qualifié de « pervers », mais je m’en fichais. J’aimais mes « enquêtes », et ces enquêtes sur les « femmes tourmentées » durent maintenant depuis plus de quarante ans. Je n’avais aucune idée d’où j’allais finir, et je n’avais pas non plus d’objectif clair. J’adorais simplement « les femmes tourmentées », et j’étais obsédée par mes dessins. Tout comme une personne qui aime la pêche va pêcher, j’ai décidé d’approfondir mes intérêts. Puisqu’il n’y a pas d’autres raisons derrière mon travail, J’aime à penser que mon paysage émotionnel lorsque je dessine des femmes tourmentées n’est pas différent de celui d’Utamaro lorsqu’il peignait des shunga (gravure pornographique). Il n’y a pas de scènes de femmes tourmentées dans le shunga, mais je crois que l’esthétique au cœur – celle de transformer quelque chose de laid en quelque chose de beau – est quelque chose que mon travail partage avec le shunga.
Le fait que Kitan Club, magazine spécialisé dans l’inverse (?) ait été créé dans la région du Kansai et non à Tokyo, prouve l’intelligence et l’esprit business des natifs du Kansai.
L’éditeur a fait appel à une femme peintre amateur pour susciter l’intérêt des gens. Les œuvres de Kita Reiko, une femme, sont très bonnes, et ont un toucher assez féminin et doux. Elle a été comme un cerf-volant tirant tout le monde le long du chemin. Mais il semble presque que les éditeurs et les fans de la culture fétichiste applaudissent le travail de Kita simplement parce qu’elle est une femme. Ne pas différencier son travail de son sexe est une façon désordonnée de tuer sa carrière. Les hommes d’affaires d’aujourd’hui, même dans l’édition, ne se soucient pas de laisser les gens suivre une formation. Ils se soucient davantage des personnes déjà établies et c’est une mauvaise habitude. Il me faudrait encore 10 ans pour former et perfectionner la femme Kita Reiko.
N’ayant pas terminé l’école élémentaire, mes propres dessins ne sont pas si différents de ceux réalisés par des amateurs. Ceux qui ne peuvent créer que des compositions à partir de natures mortes sont incapables d’esquisser des personnages en mouvement. Vous n’êtes un « professionnel » que si vous avez tous les deux une parfaite connaissance du corps humain et de l’anatomie, et êtes capables d’imaginer des compositions de scènes de tourments. Au-delà, tout dépend de votre talent. Pour dessiner des femmes tourmentées, il faut, comme Lao-Tzeu l’a dit un jour, « neuf ans pour l’accomplir pleinement et devenir entier ».
C’est ce qu’a écrit Seiu-sensei. En y réfléchissant, c’était probablement Minoru-san du Kitan Club qui lui avait demandé d’écrire cette contribution.
Photo 2
Photo 3 : Un dérèglement de la coiffure japonaise
J’ai reçu les photos (1) et (2) de Seiu-sensei une fois quand il m’a offert des boissons à Ikebukuro. Sensei buvait habituellement à un endroit appelé Taisaku à Hondai sakana machi, mais je pense qu’il avait des courses dans la région ce jour-là. J’étais un simple restaurant, et soudain sensei a dit : « Je vais te donner ça », et a mis les photos sur la table. En regardant les photos, j’ai vu qu’il s’agissait de photos d’une femme entièrement nue attachée les mains derrière le dos avec de l’aranawa [corde de paille].
Je m’entendis spontanément émettre un son, surpris de voir les photos : ‘Oh…!’. De nos jours, il n’est pas rare d’avoir des shibari entièrement nus, mais à cette époque, ils étaient très rares. On m’a montré ces choses les plus stimulantes que j’aie jamais vues et ma tête a commencé à tourner. C’était tellement excitant.
‘S-sensei…!’
« Je te les donnerai si tu les aimes.
‘Vraiment? Avec certitude? Merci!’
J’ai été touché. C’était avant la publication d’ Uramado , donc les photos d’une femme ligotée avec aranawa étaient pratiquement inexistantes ; C’étaient des trésors. Franchement, le sang affluait vers mon entrejambe.
Sensei avait aussi ses mauvais côtés. Il m’a saoulé et m’a montré, à quelqu’un qui aime ce genre de choses, ces photos. En voyant cela, votre cœur s’emballe et votre visage devient rouge. Mon excitation était anticipée, et mon entrejambe est devenu dur, et voyant cela, Sensei a souri. J’ai soigneusement pris les trois photos que j’ai reçues cette nuit-là chez moi dans mon appartement à Hatagaya. Quand je suis rentré à la maison, je me suis masturbé et j’avais l’impression que mes hanches fondaient.
Des trois photos que j’ai reçues, Sensei a préféré la troisième. Comme on le voit dans ses dessins, Sensei aimait la coiffure traditionnelle japonaise qui s’était désordonnée. Cette scène lui a probablement parlé sur le plan sexuel, voyant le cordon nouer les cheveux presque sur le point de se casser. En parlant de photos, la photo (4) est un chef-d’œuvre précieux.
Photo 4 : Est-ce votre femme, si horriblement suspendue ?
J’ai reçu cette photo avec les autres. À l’époque, j’étais rédacteur en chef pour Uramado , et cela devait être publié dans le magazine. C’est probablement un trésor inédit. Je ne sais pas quand elle a été prise, mais en regardant la photo, on dirait qu’elle a été prise dans le studio d’art de Sensei. Sensei avait fait une suspension de sa femme enceinte comme dans l’image « The Lonely House on Adachi Moor » et a écrit sur les difficultés qu’il avait rencontrées au Kitan Club. Peut-être que la photo (4) date de cette époque ?
Ils ont dû se dire « qu’en est-il de ça ? », ils ont essayé de prendre une photo, en faisant la mise au point sur l’appareil photo. Cependant, il semble que la corde glissait lentement, donc ça ne s’est pas très bien passé.
La personne à gauche semble être Sensei, mais à l’époque, ils n’avaient pas les caméras à lampe de poche ou le film panchromatique que nous avons aujourd’hui.
Ils ont dû reprendre de nombreuses photos, il s’agit donc probablement de l’une de ces reprises. De nos jours, il y a plein de caméras automatiques, mais ce n’était pas comme ça à l’époque. Cette photo montre à quel point il était difficile de prendre des photos avec ces anciens appareils photo.
Il va sans dire qu’il ne pourrait pas le faire sans le modèle enceinte et son esprit dormait car elle est ligotée et suspendue, mais je pense à Seiu-sensei avec respect quand je pense à la ténacité nécessaire pour le faire.
Photo 5 : Attacher un kabuki oyama
Photo 6 : Tourment et la beauté d’une coiffure traditionnelle japonaise
La photo (5) est une photo très rare d’une plaque de verre. C’est pris avec une assiette sèche, et la personne qui s’y trouve est probablement un kabuki oyama (ou Onnagata (littéralement « forme féminine ») est le terme désignant un homme qui interprète un rôle féminin de kabuki pour exprimer de manière stylisée le cœur de la femme). Comme Sensei l’avait mentionné dans « My Emotional Landscape When Drawing Women in Torment », il est entré dans le monde du kabuki pour rechercher des scènes de femmes tourmentées. Il y a une histoire publiée dans Kitan Club qui parle précisément de cela, dans sa série de textes intitulée « fluides sexuels » [1954].
L’oyama (ou Onnagata (littéralement « forme féminine ») est le terme désignant un homme qui interprète un rôle féminin pour exprimer de manière stylisée le cœur de la femme) sur la photo était probablement quelqu’un d’important dans le monde du kabuki, mais je ne me souviens plus du nom. Il en va de même pour la femme de la photo (6), et c’est tellement dommage que les noms soient oubliés. Cela a été pris lors d’une certaine réunion d’amateurs de SM où Seiu-sensei lui-même a attaché une beauté. Sur les images (7) et (8), vous pouvez voir Seiu-sensei debout derrière elle. Ce sont des photos très rares.
Peut-être que certains lecteurs regarderont l’image (7) et penseront : « Oh, mais c’est moi ! »
Photo 7: Des passionnés de SM entourent le Seiu-sensei vêtu d’un yukata
Cet événement a été organisé par le propriétaire de la librairie Chikusui, M. Itoh Chikusui. Un bon nombre étaient présents à la réunion. Il y avait des gens que je connaissais et certains sont déjà décédés. Seiu-sensei, vêtu d’un yukata se tient au milieu. Le vieil homme au premier rang, portant une chemise blanche avec ses mains sur ses genoux est M. Itoh Chikusui.
Je crois qu’il a fait beaucoup pour d’autres passionnés, aussi pour moi, et il est décédé peu de temps avant Seiu-sensei. Les deux étaient de bons amis, et même s’ils se disputaient de temps en temps, ils s’entendaient bien.
Parmi les personnes derrière eux se trouvent des auteurs, des critiques – tout un monde de personnes capables.
Il m’a échappé qui est la belle femme assise devant Seiu-sensei, mais j’ai entendu dire qu’elle était tout à fait exquise. Dans l’image (8), Seiu-sensei la fait s’asseoir avec force en tenant son col dans cette pose. C’est un beau soin à donner.
Photo 8 : Seiu-sensei créant une pose
J’ai assisté plusieurs fois à ce genre de séances photo avec Sensei, et il s’amuse beaucoup à attacher les femmes. Ses yeux deviennent louches et il est comme un poisson dans l’eau.
L’image (9) est une pièce pour laquelle il a travaillé dur, le « Snow Torment » [y ukizeme , 雪責]. Sensei a beaucoup écrit sur cette séance photo dans la neige. Cependant, il n’est pas précisé qui est le modèle. En y repensant, j’aurais aimé lui poser la question, mais rien ne peut être fait maintenant.
J’ai aussi fait du shibari dans la neige, et c’est très difficile à la fois pour le modèle et pour le photographe. Vos membres ont l’impression de tomber, vous ne pouvez donc pas vraiment exprimer la beauté du tourment. Dans cet esprit, sensei a dû se débattre pendant cette séance photo.
Photo 9 : Une scène du célèbre “Snow Torment“, où le modèle s’est évanoui
Dans les images 10 à 15, aranawa est utilisé pour attacher les modèles lors de la séance photo. L’image 11 est le même oyama mentionné précédemment, et comme toujours, vous pouvez sentir l’engouement de sensei pour la coiffure traditionnelle japonaise désordonnée.
Photo 10 : Cheveux noirs et corde enroulés ensemble, ne faisant qu’un
Photo 11 : Une élégance que vous ne voyez pas de nos jours
Photo 12 : Une scène de torture pleine de lyrisme
En regardant de très près les photos 13 et 14, j’ai l’impression qu’elles ressemblent à un oyama. Qu’en pensez-vous ?
Photos 13 & 14 : Je voudrais reproduire ces scènes
Photo 15 : Une autre scène de tourment et de cheveux en désordre
Revenant sur cette nuit au restaurant d’Ikebukuro, j’ai eu droit à des boissons et on m’a donné les photos qui allaient être publiées dans Uramado.
« … Allons-y », a dit Sensei et a demandé la facture et l’a payée.
Le portefeuille de Sensei ressemblait à un petit sac en tissu et à l’ouverture il y avait une longue ficelle attachée. Il remontait la ficelle et retirait l’argent au moment du paiement.
« Merci pour la gâterie », dis-je poliment.
”Eh bien alors…”
Nous sommes allés au terminal de bus d’Ikebukuro et avons pris un bus en direction de Shinbashi.
Je suis perdu depuis mon arrivée à Tokyo, je n’ai aucun sens de l’orientation, alors Sensei m’a dit « viens avec moi », et je l’ai juste suivi.
Quelque chose de mémorable s’est produit pendant le trajet en bus. Après s’être assise dans le bus pendant 30 minutes, une femme avec une coiffure traditionnelle japonaise est montée à bord. Elle ressemblait à une geisha. L’odeur de l’huile capillaire emplit le bus.
« C’est gentil, non ? Vraiment sympa…”, m’a dit Sensei et a essayé de jeter un coup d’œil à l’arrière de son col. Il devait rêver d’attacher une geisha.
“C’est bien … ouais… Vraiment bien”, dit-il, et il essaya à nouveau de regarder par le bas de son col. Il n’arrêtait pas de dire “c’est gentil”, encore et encore, comme s’il cherchait une confirmation de ma part.
J’ai fait signe que j’étais d’accord avec lui et j’ai regardé l’expression sur son visage, heureux comme un bébé. Je l’ai accompagné à Shinbashi, mais je ne me souviens étrangement pas de ce que nous avons fait. Sensei buvait généralement à un endroit appelé Taisaku à Hondai sakana machi. La maîtresse là-bas avait une belle façon de marcher, et était globalement une femme sensuelle. Il était évident qu’elle était le type de Sensei. La maîtresse était une grande fan de Seiu-sensei, et dans une salle où seuls les habitués pouvaient s’asseoir, il y avait des seme-e aux couleurs riches, que tout le monde regardait en buvant. Lorsque sensei se saoulait, son kimono mince se déroulait lentement, et lorsque cela se produisait, son fundoshi se montrait. Parfois, le fundoshi se desserrait et son pénis tombait. Lorsque cela se produisit, la maîtresse du bar le remettait soigneusement à l’intérieur. Sensei était comme un enfant ingérable ; il a dû s’amuser à faire faire ça à la maîtresse.
Sensei ne s’est marié qu’à l’âge de 28 ans, et jusque-là il était vierge. Même s’il était comme la jeunesse d’aujourd’hui, il a dû mener une vie très assidue et intelligente. Cependant, en vieillissant, il aimait être plus du genre insouciant, racontant de nombreuses anecdotes.
Il faisait beaucoup de choses farfelues, comme retourner les lanternes en papier des policiers qui venaient arrêter les ivrognes, arrêter les trains, payer avec des billets de train l’alcool quand il n’avait pas assez d’argent… etc. Les gens le voyaient comme un farfelu.
Attacher une femme enceinte comme dans le célèbre ouvrage de M. Yoshitoshi Tsukioka et prendre des photos ; attacher une femme entièrement nue dans la neige pour la croquer et la pousser jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse… En termes simples, ce sont des anecdotes que la société désapprouvait. Cependant, pour moi, cela en dit long sur la grande capacité d’action de Seiu et sur sa passion dans la poursuite de sa vérité.
Il n’y a pas de mauvais esprits s’il n’y a pas de mauvaise volonté. Sans parler du fait de ne pas se soucier des opinions de la société dominante et de s’élever au-dessus de la réputation qu’il pourrait avoir. Suivre son propre chemin à toute vitesse – né et élevé à Edo.
J’ai également rencontré Sensei lors d’une autre réunion pour les passionnés de SM et j’ai eu le privilège de m’asseoir à côté de lui. J’avais déjà assisté à des séances comme celle-ci où il attachait le modèle féminin, mais celle-ci m’a laissé une forte impression.
Seme-e était une de ses recherches; il avait commencé comme peintre de genre, et il était parmi les meilleurs. Dès son plus jeune âge, il avait dessiné sur des coupures de presse et des panneaux publicitaires pour des pièces de théâtre. En tant qu’artiste, il avait même peint des panneaux d’affichage pour le kabuki, le rakugo (forme de spectacle littéraire japonais humoristique qui date du début de l’époque d’Edo (1603-1868)), etc, il connaissait donc beaucoup de gens différents et personne ne le dénigrait. Même s’il était considéré comme un maître peintre, il avait peu ou pas d’arrogance envers lui. Au contraire, il trouvait gênant que les gens l’appellent ainsi. C’était le genre de personne qu’il était.
Quand je suis arrivé à Tokyo en 1954, je n’avais pas le temps pour une vie oisive et j’ai commencé à travailler pour Amatoria-sha en tant qu’éditeur pour Amatoria (bien avant Uramado). C’est à cette époque que les écrivains engagés par la société sont invités dans un temple, Ryousenji à Izu. Voici ce qui s’est passé pendant le trajet en bus. Nous avons appelé le voyage “Festival Amatoria” et l’avons fait écrire sur une banderole rouge avec des lettres blanches et l’avons mise à l’arrière du bus. Sensei s’est assis sur les sièges arrière et a continué à boire joyeusement, et comme vous le savez, plus vous buvez, plus vous avez besoin d’uriner. Comme nous n’avons pas pu arrêter le bus jusqu’à l’arrivée, sensei était un peu troublé. Et il m’est arrivé d’être témoin, alors qu’il faisait semblant que rien ne se passait et urinait dans sa tasse de bière. Il porta la tasse à sa bouche. Quand ils ont rempli son verre, il a continué à boire et quand la nature l’a appelé, il y vida sa vessie. En plus de cela, la personne à côté de lui a fini par boire également ce mélange d’urine et de bière. Pendant ce temps, tout le monde était engagé dans une discussion animée. Les blagues et les jeux de mots se succèdent. Sensei souriait largement avec son visage rond de bébé et ses yeux enfoncés dans ses rides. Ses yeux étaient gentils et beaux.
Sensei était sans aucun doute heureux à cette période, et à des moments où il était vraiment heureux, il souriait si largement qu’il bavait. Après être devenu éditeur pour Uramado, j’ai souvent rencontré sensei. Je le rejoignais également pour prendre un verre, souvent au Taisaku susmentionné à Hondai sakana machi.
Lorsque Seiu-sensei est décédé [janvier 1961], j’ai proposé à M. Takahashi Tetsu d’organiser un mémorial pour Sensei Seiu, et maintenant qu’il est également décédé [1971], je ne sais pas ce qu’il adviendra de ces mémoriaux. . C’est un peu solitaire.
Ensuite, j’en ai parlé également à M. Dan Oniroku et pour tenter peut-être d’organiser un mémorial pour Sensei. Il faisait froid le jour des funérailles. Sensei n’aimait pas les gestes grandioses, alors la maison d’édition a envoyé des fleurs modestes mais belles dans cet esprit.
Lors des funérailles, je me souviens avoir vu le maître 長老今輔 et le maître 金馬師匠 du monde du rakugo (conteur). De plus, parmi les personnes liées au magazine, il y avait, en plus du rédacteur en chef du Naigai Times, également M. Ueda Seishiro, ainsi que d’autres éditeurs de différentes régions du Japon.
D’Amatoria-sha, il y avait moi, le rédacteur en chef du magazine Manhunt [マ ン ハ ン ト, publié de 1958 à 1964], ainsi que M. Nakata Masahisa. En ce qui concerne les autres éditeurs et ceux qui travaillent encore avec des magazines SM en ce moment, je ne m’en souviens d’aucun. Pendant que M. Takahashi Tetsu et M. Higashi Kikitomo et d’autres participants voyaient Sensei partir, j’ai enduré la tristesse et j’ai aidé à transporter le cercueil de Sensei dans l’allée.
Ah, un grand homme est tombé, sans beaucoup de résistance dans le monde.
Itoh Seiu-sensei est décédé le 28 janvier 1961, à l’âge de 81 ans. Quelques jours seulement avant qu’un nouveau numéro d’Uramado ne soit vendu dans les librairies.
Dans ce numéro, il y a une histoire en vedette du nouveau venu, l’auteur SM Hanamaki Kyouta, intitulée « Literary Club Member Y – An Illustrated Story ». Ce même Hanamaki Kyouta un pseudonyme pour M. Dan Oniroku – une de ses premières publications dans un magazine. C’est drôle qu’en même temps qu’un grand homme tombe, M. Dan Oniroku fait ses premiers pas.
Pour terminer, je dirai encore une chose concernant Sensei. M. Takahashi Tetsu a écrit ceci à propos de l’ouvrage en plusieurs volumes de Sensei L’histoire des coutumes de l’ancien Edo : « Je serai toujours reconnaissant et je regarderai vers Naito Shizuka et Nozawa Seiza (pseudonymes Itoh utilisés dans sa jeunesse) et me souviens comment ils sont devenus, en l’ère Taisho [1912-1926], Seiu Itoh.
Bien que le travail de Sensei se soit arrêté, il y a eu des gens qui ont voulu en savoir plus sur la personne et l’artiste Itoh Seiu – alors que diriez-vous d’une rencontre ? Le 28 janvier est l’anniversaire de la mort du vieil homme. C’est une période de l’année où il fait assez froid dehors, alors je propose plutôt son anniversaire, le 3 mars, pendant la fête de la pêche. Réunissons-nous quelle que soit la météo, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. Abandonnons-nous à son art, organisons un festival des fantômes et buvons en son honneur. Si nous faisons cela, je suis sûr qu’il en sera très heureux. Eh bien, s’il vous plaît laissez-moi entendre vos opinions. Le printemps et les lanternes sont encore loin.
Si vous avez des opinions sur le mémorial de Seiu, veuillez contacter M. Minomura Kou.
Traduit par Shiba, commandé et édité par Bergborg / KinbakuBooks