Je vais vous raconter l’histoire du miaou.

Durant l’époque Edo, un samouraï, pêchait dans une rivière.

Il attrapa un beau poisson.

Il fit un feu pour faire cuire son poisson, quand soudain un chat sortit de de nul part, bondit et attrapa son poisson. Furieux le samouraï sortit son katana et trancha la tête du chat.

Ce samouraï qui était bouddhiste, commença à être obsédé par le chat qu’il venait de tuer.

En rentrant chez soi, il attendait des miaou, le vent lui murmurait à l’oreille miaou, les gens qu’il croisait semblait en guise de bonjour lui dire miaou, le regard des enfants reflétait des miaou. La nuit, il se mit à rêver de miaou.

Finalement, il était hanté par des miaou. Il alla donc voir son vieux Maître pour lui demander conseil. Son maître lui répondit qu’il était tombé bien bas, comment n’arrivait-il pas à vaincre par lui-même. La seule solution qui lui restait, était la mort, ici et maintenant.

Mais comme il avait pitié de son ancien disciple, il lui proposa de lui trancher la tête. Le samouraï acquiesça.

La cérémonie commença, le vieux Maître se plaça face à son disciple, son katana pointant vers le haut à la main.

Il demanda à son disciple si ce dernier était prêt, le samouraï lui fit un geste d’acquiescement.

A cette instant, le vieux Maître demanda à son disciple si il entendait toujours les miaou. Le samouraï lui répondit : « Oh là là non, pas maintenant, je suis trop concentré ! » Son vieux Maître lui répondit : « Alors, s’il n’y a plus de miaou, inutile de mourir.« 

En réalité, chaque soumise dans sa relation est semblable à ce samouraï. Anxieuse, tourmentée, peureuse et craintive, attentive au moindre bruit qui l’environne, et à tout propos. La moindre chose la déstabilise. Tous ces problèmes, toutes ces gênes sont semblables à ces miaou de cette histoire.

Mais face à son Maître, qu’est ce qui est vraiment important ?