Le pouvoir d’un mot
Un jour, on a trouvé un mot : aimer !
De ce mot est né un enfant : osmose !
De ce mot est né l’appartenance
De ce mot est né le Maître
De ce mot est né la discipline
De ce mot chaque personne se réfère à nous
De ce mot on glisse d’une mémoire errante à une mémoire vivante
De ce mot les provocations s’éteignent
De ce mot les révoltes disparaissent
De ce mot le temps se remplit de poussières de lettres
Bien que l’essence des mots est de se faufiler entre les bouches
De ce mot naît la transformation
De ce mot naît la modification
De ce mot naît l’évolution
Le temps fait éclater ce mot
A quel mot appartenons-nous ?
A quel mot dépendons-nous ?
A quel mot sommes-nous prêt à lutter ?
A quel mot sommes-nous prêt à nous battre ?
A quel mot sommes-nous prêt à nous débattre ?
La migration du mot en maux
De ces maux naissent notre possession
De ces maux naissent notre propriété
De ces maux naissent notre servitude
De ces maux naissent les préoccupations
Le mot comme les maux nous habillent d’une parure
Le mot comme les maux nous montrent et nous cachent
Le mot comme les maux nous soumettent
Le mot comme les maux nous montrent leurs pouvoirs
Le mot comme les maux nous montrent leurs ombres
Nous passons le temps à chercher le mot comme les maux
Et un jour on finira derrière ce mot
Du mot en maux, on finira en maux des mots
On rajoutera un “r” à ce mot pour faire partie des morts
Pour faire partie des légendes
Baikal à lillys