Le dernier mot : Non !
Un dernier mot, allotei. il te faut m’entendre Soupirer ma plainte et mon cri de jureur. Je vais faire de douleur ton noble corps fendre, Ainsi du moins je pense j’aurai peint sur ton coeur. Un plaisir sous nos yeux lorsque ma main enroule Les cordes désolant des délicates douleurs, Qui nous montre qu’en ce bas monde où tout s’écroule Les soumises ne sont que ruines en pleurs, Ou quand, vous voyagez de sommets en abysses, Entre deux infinis je vous tiens suspendues, Que ma voix, pénétrant vos esprits intimes, Impacte délicatement vos coeurs éperdus, Vous espérez ne plus avoir d’ardeur fébrile, Que vous pensez être ébranlées, anéanties, Qu’à me dévoiler votre foi, fine et fébrile, Pour voir l’impact sur vos seins tomber abêti. Pourquoi l’ignorer ? Dans nos sombres peintures, Il est vrai, nous les Maîtres, nous le reconnaissons : Nous sommes vos espoirs, vos doutes, vos tortures, Devant la croix de saint André, les doux frissons, Nous vous offrons par de très beaux maux éveillables, Jusqu’en vos profondeurs, nous vous sentons atteintes, Et que vous succombez, sans faiblesse misérable, Sous le poids accablant d’incurables destins, Il ne vous resterait, dans l’angoisse où vous êtes, Qu'à courir embrasser cette croix qui vous tient ? Vous ne pouvez pas vous défendre d’être soumises, Vous vous refusez à devenir Dominantes. Quand de votre golgotha, saignant sous la croix, Votre Maître viendrait à vous, tendant ses bras sacrés, Quand nous lâcherons notre divine parole Tomber pour vous guérir de nos maux acérés ; Quand nous ferons jaillir devant votre âme avide De sources d’espérance et des flots de clarté, Vous vous détournerez des tentations manifestes Pour nous offrir votre sang, nous prendrons votre raison Pour repousser l’échéance inégale et funeste Notre bouche jamais n’aura assez de Non ! Baikal