Par les sentiers du Marais Breton,
J’ai croisé une rose,
Empruntée à Ronsard,
Pour écrire des proses,
Seulement pour un soir.
Comme elle sentait bon…
Ma soumise @allotei

Soumise, allons voir si la rose
Qui ce matin avait éclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
N’a point perdu cette vêprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au votre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,
Soumise, elle a repris sa place
Las ! las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, soumise,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

Adaptation d’un poème de Ronsard

Baikal