Les jeux d’impact et le dragon
Certains sont en paix avec eux-mêmes, avec leur vie. Et certains aussi, ont toujours des problèmes d’estime ou d’autres conflits internes qui les dérangent quotidiennement. Tous les jours, ils suppriment des doutes et des incertitudes auxquels ils sont confrontés, de sorte qu’ils peuvent vivre normalement.
Les jeux d’impact peuvent être cathartiques, la cause n’étant pas l’impact, mais le processus de perte de contrôle de l’esprit sous les impacts. L’impact n’est que l’élément qui déclenche cette catharsis. Lorsqu’ils arrivent à lâcher-prise, à libérer l’emprise qu’ils ont de leur esprit, ils libèrent également les pensées réprimées, enfermées dans leur esprit.
Ainsi, pour certaines personnes, l’impact leur apporte du bonheur, des sentiments de paix, les impacts leur permettre de s’élever. Pour d’autres, cela peut être une bataille contre eux-mêmes.
Jordan Peterson, auteur de Maps of Meaning : The Architecture of Belief , critique culturelle et professeur de psychologie à l’Université de Toronto, appelle cette bataille : « slaying the dragon » (tuer le dragon). (son podcast ici) .
LE DRAGON QUI RESTE APRÈS L’IMPACT
Il y a des individus qui sont en bons termes avec leur moi intérieur. Leur dragon est leur animal de compagnie et ils voyagent ensemble. Il y a des individus qui apprennent à toujours contrôler leur dragon, alors ils l’ont gardé enfermé dans le plus profond de leurs donjons, dans le plus sombre.
Les séances d’impact ne sont que des outils, des portes qui libèrent le dragon qui est en eux. Les dragons ont besoin d’effort et de travail, d’entraînements, pour être apprivoiser. Certes, les individus peuvent être en bonne forme psychologique, et ils peuvent aussi prendre tous boucliers et épées qu’ils veulent avant de rendre visite à leur dragon…
Mais même si ils sont en pleine forme physique (peut-être avec quelques égratignures) et psychologique, ils n’auront pas de retour possible, pas possible de remonter la montre, après la séance d’impact. Ils restent les seuls à pouvoir négocier avec leurs dragons. Ils resteront seuls face à eux-mêmes.
Si ils laissent tomber les murs de leurs mécanismes quotidiens de défense / d’adaptation pendant la séance, il leur faudra un certain temps pour les remettre en place. Plus les dragons sont grands, plus il leur faudra du temps pour sortir de leur propre champ de bataille psychologique.
Plus ils se seront exposés à leurs dragons ce qu l’on nomme : thérapie d’exposition, à leurs propres confits intérieurs, plus ils auront du travail pour les résoudre, pour les surmonter. Cette exposition ne pourra être thérapeutique que si ils y arrivent.
Le temps nécessaire pour «redescendre» d’une séance, pour revenir dans le monde réel est entièrement individuel et personnel, ce qui explique pourquoi certaines personnes soumises se sentent décalées, ont du mal à retrouver leurs repères, leurs habitudes (ou dans le cas de problèmes de santé mentale, peuvent même êtres déprimées ou suicidaires) pendant des jours, parfois des semaines après la séance.
Par contre, il ne faut surtout pas qu’ils hésitent à demander de l’aide, à utiliser toute l’aide disponible qu’ils peuvent avoir afin de redescendre tranquillement et sainement.