Compte rendu de sayuri (2nd partie)
Compte rendu de sayuri – 2nd partie
Belgique, août 2017
Cela a été un peu difficile jusqu’au vendredi matin, puis pops, repartie comme en 40 !!! Prête pour le Luxurious ^^
Le voyage se passe tranquilou, nous trouvons du premier coup. Un « grande » maison, perdue sur la grand route… Nous sommes les premiers apparemment. Puis arrive une autre voiture, plaque française… de loin, il me semble reconnaître une soumise et son Maître. Cela se confirme lorsqu’ils se rapprochent et Vous souhaitez aller les saluer. Viennent ensuite un Maître et sa soumise. J’observe les soumises faire un salut aux Maîtres respectifs. Un peu mal à l’aise, je ne sais comment saluer, je reste discrète et derrière Vous ^^. Après Vous être changé, nous attendons que le Maître des lieux viennent nous accueillir… Celui-ci arrive et se fait accueillir à bras ouverts par les deux couples… je suis à Votre gauche et si Maître Dobberman arrive pour Vous saluer, je suis en première ligne… je me faufile donc rapidement à Votre droite et me réfugie à nouveau derrière Vous. Vous ne me faites aucune remarque concernant la manière de saluer, je donne juste la belle main, humblement ^^
Présentations faites, nous nous rendons à l’entrée. Nous sommes accueillis par une très gentille dame qui Vous explique comment fonctionnent les lieux et la soirée.
Vous m’intimez l’ordre d’aller déposer le sac et le gilet dans le vestiaire.
La soirée se passera entièrement à Vos pieds 🌷
Vous souhaitez aller faire une première « escapade » avec les cordes… Nous sommes dans la « grande » salle, celle où il y a un point de suspension, mais comme celui-ci est occupé, Vous nous mettez à gauche de la cheminée. Vous commencez à encorder le haut. Jusque là… tout va bien… ^^ Je suis bien incapable de retracer une description complète car même si Vous ne me laissez plus « voyager » aussi loin que la fois passée chez Vous, ces « escapades » ont quand même le don de mettre le souk version « boule de verre que l’on secoue pour mélanger les petits cristaux blancs », dans le neurone ^^…
Ce sera plutôt de l’ordre du « je me souviens… »
… d’être assise… Vous me faites mettre les jambes en « tailleur », n’étant pas très souple, elles ne se croisent guère fort… Vous mettez les cordes pour maintenir les jambes bien serrées (mollet contre cuisse). Les cordes passent en-dessous d’une cheville, je pense la droite. Je sais que ça va faire mal, mon corps et mon esprit se souviennent encore d’un bondage que Vous aviez fait chez Vous, au sol… où le carrelage rendait parfaitement la douleur infligée par les cordes… Sur le tapis plain… pas mieux ^^
… la manière dont Vous avez fait le bondage, le corps devait se plier de plus en plus… je sens cette corde au niveau du cou, qui tire vers l’avant et comme j’utilise la respiration pour tâcher de relaxer un maximum le corps et les muscles, et qu’à chaque expiration, si c’est bien pratiqué, le corps relâche petit à petit, Vous profitez de ces instants pour tirer davantage sur la corde et me faire plier de plus en plus, ramassant le corps sur lui-même…
Je me souviens d’un instant « bien-être » dans toute cette souffrance et cette douleur, comme une bulle précieuse d’oxygène, un diamant qui vient mettre un éclat de lumière… sur une expiration, comme si toutes les cordes n’étaient plus qu’à fleur de peau et que je ne sentais plus leur entrave… une envie d’aller encore plus loin dans cette méditation… d’aller plus loin dans cette expiration… plus loin dans le relâchement de ce corps… un moment « zen »… le temps d’un soupire, mais marquant dans l’âme…
Les yeux sont fermés et s’ouvrent une fraction de seconde… je Vous vois proche de moi, mais je n’ai pas conscience de Votre propre position, couché devant moi… je ne l’ai su que lorsque j’ai vu les photos… moments intenses… l’impression qu’il n’y a plus que Vous et moi et plus rien n’existe autour… le néant piqueté d’étoiles… J’ai envie de descendre encore et encore… je me concentre sur la respiration pour la maîtriser davantage et partir plus loin encore…
Je me souviens d’avoir été un moment seule… la contrainte ayant diminué vu que Vous ne tenez plus la corde… Les yeux restent fermés, de toute façon, les ouvrir ne m’avancent pas à grand chose, je ne peux distinguer que des ombres… on met alors les autres sens en éveil en exacerbant leur réceptivité… Je Vous entends aller vers le point de fixation… je suis au sol, immobilisée en assis tailleur… trois ou quatre mètres me séparent de Vous et de ce point de fixation… le neurone est loin d’être endormi et il se met à carburer… Il Vous connait… il a compris que j’allais être déplacée du point A au point B… la questillion, légitime, qu’il se pose plus que rapidement, c’est comment le corps qui est autour de lui, va y arriver… les possibilités passent rapidement en revue… détacher les jambes… quasi hors de question… demander de l’aide pour porter le paquet… peu de chance aussi !!! Vous porter le corps pour éviter les brûlures du tapis plain… cela ne lui semble pas plausible… et là, plus le temps de réfléchir… le neurone sent le corps se faire empoigner… et glisser vers le point « B »… c’est alors qu’on prend une grande inspiration, parce qu’on connait plus que bien les brûlures de tapis plain et aucun moyen pour s’auto-protéger, si ce n’est l’impossible espoir que la gravité suspende son vol, le temps d’un soupir… ben non… ça brûle… et là on se dit purain tous ces kilos en trop !!! ça fait lourd le sac de patates !!!
Contente d’être arrivée « à bon port »… si je puis m’exprimer ainsi ^^, le meilleur reste à venir… en position de Bouddha recroquevillé, Vous commencez la suspension… et la brume vient à nouveau embuer les souvenirs…
Je me souviens que cela a été assez douloureux… l’un des instants les plus marquants, c’est lorsque j’ai senti les cordes s’arracher du dessous de la poitrine… Vu que Dame Gravité n’avait pas suspendu son vol, elle !!! c’est d’abord le côté droit qui a morflé… j’ai eu l’impression que j’allais être amputée du peu que j’ai… et là, le neurone, pas con, qui sent la Gravité continuer son lent et torturant travail de sadique, la corde du côté gauche glisse doucement mais sûrement… le neurone tente de me rassurer en me disant que ce n’est qu’un mauvais moment à passer… que tout passe, les bons comme les mauvais moments… c’est de la torture pure, jusqu’à ce qu’il soit passé, lui aussi… Vous me dites que les cordes ne sont pas toutes passées et qu’il en restait encore en-dessous de la poitrine… dans mon souvenir, j’étais convaincue qu’il n’y en avait plus… pourtant sur les photos… on le voit, mais je n’ai plus accès à ces ressentis…
Après je sais plus… En revoyant les photos, je me rappelle de certains instants subtilisés au temps et immortalisés, mais pas de tous…
Le souvenir suivant, c’est lorsque Vous m’avez fait « tourner manège »… étant très sensible sur cela, je prends sur moi, je laisse surtout les yeux bien fermés et tâche de contrôler les sensations de tournis qui font du yaourt dans l’estomac ^^… après un moment, je sais que je Vous ai imploré de bien vouloir cesser car bien que je n’avais pas grand chose dans le ventre, j’avais peur de faire un « deuxième service »… j’avoue, j’aurais pu aller bien plus loin et j’ai demandé de stopper avant que cela ne soit trop tard, Maître… envahie par la peur et la honte que cela arrive devant Vous et devant les gens…
La douleur engendrée par les cordes devient enveloppante et l’on tente de s’y lover comme dans un duvet afin de pouvoir la supporter, l’amadouer, la faire sienne… je sais que j’ai eu différents « instants » de répit, mais Vous ne m’avez pas laissé le temps de m’y installer… décollage interdit… les limbes où je suis capable d’aller, Vous effraient… et pourtant… il y fait si bon partir 🌷
Je me souviens que Vous avez fait descendre le haut du corps pour que juste le sommet du crâne touche terre… ça fait flipper car on ne sait plus ni tenir la tête droite dans le prolongement de la colonne, ni la poser correctement sur le sol… Du coup, j’ai eu peur que la nuque se bloque ou de faire un faux mouvement, ou qu’elle se brise… certes, une extrême pas possible, mais cette idée effleure quand même l’esprit ^^… Alors on travaille sur les abdos pour maintenir la tête et qu’elle touche le moins possible le tapis plain ^^
Je suis au sol… j’ai le même souvenir que sur cette photos où mes bras sont sur mon buste, les mains se relâchent… délivrée de la douce torture infligée par Dame Gravité… Vous Vous affairez autour de moi pour enlever toutes les entraves, mais je ne parviens pas à me souvenir non plus…
Le retour est rapide, pas de douceur après.
Il y a eu ensuite deux séances d’impacts qui se sont suivies de près… Les deux fois, Vous m’avez placée sur la roue… J’aime ces poignées, on peut s’y accrocher correctement et fermement. C’est marrant comme les mains peuvent devenir presque des auto-liens… C’est la valse des instruments… d’abord l’échauffement… c’est le vent que les jouets déplacent qui accapare d’abord toute l’attention… c’est presque comme un massage… certes qui ne dure pas longtemps… 😊
On s’accroche pour supporter sans trop bouger, bien que j’ai trouvé avoir du mal à rester en place pour encaisser…
Puis la roue, c’est bien, les poignées, parfait, mais z’auraient pu penser à un système pour la « bloquer » lorsque l’on ne s’en sert pas comme roue… parce que quand on se laisse un peu aller… elle tourne !!! ça surprend la première fois, parce que je lui faisais confiance et elle m’a trahie ^^, pis ça réveille les sens… obligée de faire attention à ce « détail » pour ne pas en plus me péter la figure ^^…
Je ne parviens pas à faire la distinction entre la première et la seconde séance d’impacts… une continuité et pas fière parce que pas vraiment capable de supporter sans me tordre tel le ver au bout de sa ligne…
Je me souviens d’une chtite bulle de rires et de fous-rires lorsque Vous avez sorti Vos zentils petits élastiques !!! Tout namour namour aussi eux, hein ^^… Vous en avez placé autour de mon buste sur les chairs un tout petit peu rebondies… Bien que je connaisse cette douleur, ça claque bien !!! nom de Zeus !!! Ca a au moins le mérite de Vous faire rire… Et moi aussi ^^, mais ça fééééééé quand même mal hein !!! Vous Vous êtes un peu amusé sur le haut des bras aussi… ben ça féééééééé mal aussi !!! Bref, c’était un « interlude » comique ^^
La seconde corde a été faite au point de fixation… par contre, je ne parviens plus à me souvenir de comment elle a commencé… je ne me souviens plus comment je me suis retrouvée en l’air…
Ca me revient… Vous avez commencé en m’attachant les mains jointes devant moi, pour les placer derrière ma nuque ensuite… Le supplice est doux et lancinant… il monte en puissance au fur et à mesure que les secondes s’égrènent dans le sablier du temps… Je finis par ne plus savoir comment tenir la tête, ni les bras, tant la douleur submerge tout le haut du corps… je bouge beaucoup, je le sais, mais c’est le seul moyen pour avoir des micro instants de répit…
Puis je ne sais comment, je me suis retrouvée (du moins est-ce l’image que j’ai en tête), dans la position de la flèche, tête vers le bas… j’ai l’impression que mes jambes étaient tendues derrière moi… ou pas… je sais plus… par contre, l’immense avantage, c’est le soulagement de la nuque, des bras et de la tête… une vraie douche d’oxygène dans le haut du corps… c’était juste pour m’emmener vers le supplice suivant, bien pire que celui que je venais de vivre…
Ce qui reste de puissant dans la tête, c’est lorsque Vous avez commencé à taper sur les pieds… comme je les ai rarement chaud, le fait qu’ils soient froids, la douleur est nettement accrue et je suis incapable de l’encaisser, de l’endurer…. je ne parviens pas à me concentrer et ne pas broncher… les larmes viennent assez rapidement… pas celles des sanglots que l’on ne peut contrôler (bien que celles-ci non plus, on ne puisse pas les contrôler), mais parce que le seuil de douleur commence à être atteint…
Je ne me souviens pas de la délivrance, ni des positions, ni de la suite… le souvenir suivant, c’est à vos pieds, les larmes plein les yeux et la gorge nouée, Vous m’avez dit : « je ne suis pas en train de te punir »…
La dernière séance était une séance d’impacts… Vous m’avez attachée les deux poignets au point de suspension… je sais que j’ai dansé sous les coups, séance de « torture »…
…
2 thoughts on “Compte rendu de sayuri (2nd partie)”
sayuri, sayuri, sayuri…ou l’Art de nous faire encore et toujours voyager avec ses mots…
Tout à fait… merci
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