L’aveu d’une suspension
Une corde au FALTAZI : Fetish & BDSM Festival, au Domaine Eros, Le Faou, Finistère. Ma soumise @allotei dans la corde.
La corde est un exercice qui nous transforme. La suspension fait cheminer sur de nouvelles poésies. Elle nous dépouille des encombrements intérieurs, de ce qui nous empêche de voir, de sentir, d’entendre. Elle nous dépouille de l’ego qui envahit, de l’angoisse qui embrouille, de la vanité qui gonfle. La suspension est un cheminement intérieur, une sorte de pèlerinage où l’on apprend à trouver le bon rythme, à respirer, la valeur de la vie. On y croise Le Maître à qui l’on est connecté, Celui qui nous adresse un poème : notre image en miroir. Il s’agit d’être capable d’une rencontre vraie. De se voir dans le pauvre et non le pauvre en soi. Se dépouiller des banalités, des stéréotypes, des sentiments superficiels. Chercher les maux d’une pensée claire et des émotions authentiques. Se dépouiller du superflu comme on dépouille l’âme : pour toucher, raconter une part intime de soi ou un aveu au monde. Chaque suspension, grande ou petite, personnelle ou partagée, porte en elle cette force troublante, ambiguë, bouleversante, quand on refuse la facilité et qu’on se libère des banales tentations. Voler ou courir, pleurer ou rire : peu importe ce que la suspension nous apprend. Elle est solaire, enivrante, elle nous apprend l’humilité. Elle nous fascine, façonne et nous interroge. Baikal