Peau-aime
Dès que je Vous vois, tout s’illumine en moi. Au son de Votre voix je suis en proie à ces frissons, De chaleur et d’ivresse qui se déploient, Irradiant mon âme de la plus belle des émotions. Ma peau aime chacun des stigmates que vous y laissez, Effaçant mon passé, et croquant le futur de mon présent. Pas un seul instant je ne voudrais manquer, Vos maux en douleur, que je Vous offre en gémissant. Dès que je Vous entends, tout s’éveille en moi Au claquement de Vos doigts, je suis à l’aguet, J’arrive, j’accours, tout en chassant l’émoi D’être l’honorée, Vôtre, chienne de pied. Ma peau est si fragile, et en même temps embellie, Quand de Vos cordes, Vous transformez mon corps, En un tableau me liant à Vous dans les méandres de l’infini, A cordes et à cris, à genoux, « puis-je en avoir encore ? » Dès que je Vous sens, tout s’apaise en mon sein. A Votre odeur la jute s’imprime en moi, Cherchant le lieu où se déposera Votre parfum. Devenant le cachot délices irradiant mon âme aux abois. Ma peau, êtes Vous là, Maître ? Entendrez-vous mes mots ? Ceux qui traduisent ô combien Vous êtes pour moi, Cet Archer dont je suis la flèche, Ce Capitaine dont l’ancre découle ces maux, M’écrivant sans dessus-dessous vers une seule et unique voie …. Dès que je Vous touche, les étincelles se diffusent Laissant mon bras engourdi et ma tête étourdie, Bouleversée d’être l’eau dans laquelle Votre don s’infuse, M’amenant à goûter à ce que je nommerai la vie … Ce peau-aime est à destination de Celui, Qui depuis bientôt un an m’a montré le chemin, De la soumission et des paradoxes infinis, Et la solution de l’équation : un plus un qui ne fait qu’Un. allotei, à Maître Baïkal.