Mythe de « la bonne soumise »
Article écrit par ma soumise allotei.
Je voudrais casser un mythe, celui de « la bonne soumise ».
J’écris à la suite d’une discussion avec un Dominant lors d’une soirée, qui évoquait le fait que son esclave parvenait à accepter la douleur car elle avait appris à la supporter. Il mettait cela en relation avec un apprentissage stimulus-réponse, de type pavlovien. Sa réflexion m’a fait réfléchir, sur le moment je l’ai trouvée intéressante (peu sont nombreux à pousser un peu la réflexion et à tenter d’y mettre des théories reconnues) mais, dans mon esprit cela n’a cessé de faire « mais oui, mais non, non, mais oui, mais non ….). Aujourd’hui, aucun oui, aucun non, simplement le semblant d’un enchainement de pensées pour comprendre et surtout cesser de nous voir, nous, les soumises, comme des êtres angéliques.
Pavlov : Un apprentissage unilatéral : uniquement l’Autre ?
Je rappelle que Pavlov a été l’un des premiers chercheurs à mettre en exergue, avec des chiens, la notion d’apprentissage aussi basique que : un stimulus : une réponse et d’y ajouter la notion de récompense.
Pour résumé : Pavlov a mis un chien dans une cage électrifiée et l’a affamé. Après l’avoir affamé, il faisait sonner une cloche à chaque fois que le repas arrivait. Donc le chien a associé très rapidement : le son de la cloche = sa gamelle. Ensuite, pour vérifier qu’au stimulus cloche, il y avait la réponse : j’attends bien ma gamelle, il a été mesurer le tôt de bave que le chien faisait au son de la cloche : autrement dit, s’attendait-il ou non à manger. Et il a pu observer que lorsque la cloche sonnait, et que la gamelle n’arrivait pas, le chien bavait, dans l’attente de cette dernière.
Ainsi on a montré qu’à la réception d’un stimulus (ici, auditif), associé à une réponse apprise (la gamelle) le chien répondait par un mécanisme de prédigestion : saliver.
Skinner a amené la nuance d’y apporter une récompense, voyant qu’ainsi, avec une récompense, l’animal va s’empresser de répondre de plus en plus juste à ce qui est attendu.
J’ai vulgarisé, sans doute à outrance l’expérimentation mais des articles expliqueront tout cela mieux que moi.
Pour revenir au sujet BDSM qui était l’apprentissage de la douleur, cela deviendrait donc à dire que la soumise reçoit un coup de fouet, qu’elle a remarqué qu’à la fin de la scène d’impacts, le Maître à qui elle appartient est fier d’elle. Ainsi elle aurait associé la douleur du fouet au bonheur dans les yeux de son Maître. Cette association l’amenant à un meilleur contrôle de la douleur pour avoir en « récompense » la fierté du Maître. Et ainsi la puissance du fouet serait proportionnelle au plaisir du Maître.
A cela, je ne dis pas totalement non. Car il est vrai que par amour, par soumission, par envie, on peut accepter de l’Autre quelque chose qui n’est, normalement, pas très acceptable. Car rappelons quand même que comme toute personne, une soumise qui se cogne le petit orteil dans un meuble, a mal et n’est pas heureuse de cette douleur ; même celles dites « maso » à moins de parler de masochisme psychiatrique.
Ainsi, serions-nous, nous, soumises, heureuses de la douleur vécue parce que le Maître auquel on appartient est heureux, et que nous ferions donc cela que pour lui ?
A cela, je n’y crois pas. Du moins, cette vision me semble très réductrice.
Personnellement, Ses beaux yeux m’importent énormément, Son bonheur est bel et bien ma priorité mais c’est aussi parce que personnellement j’y trouve quelque chose que je vais aller vivre ma soumission un maximum.
Je pense qu’on peut être dans un allocentrisme aussi puissant soit-il et extrême sans pour autant s’oublier. Je choisis ou non de m’oublier, de m’abandonner totalement.
La douleur je la vis parce que c’est Lui, et parce que sans Lui je ne peux rien vivre. Il y a donc un rapport allocentré, lié à l’Autre, mais qui est aussi un immense rapport à soi.
Finalement je questionne ici la place du soi dans l’Altérité. La rencontre vers l’Autre n’est-elle pas une rencontre de soi détournée ? La fierté dans Son regard est une fierté qui va faire écho chez moi, et bâtir mon estime, ma fierté personnelle.
La réalité : L’Autre dans un rapport à soi : Il est la clé, mais pas seulement. Dans une relation on est D/deux.
Je ne suis pas en train de dire qu’en fait, la soumise n’est qu’un être égoïste qui pense qu’à elle en finalité, assurément pas. (Qu’aurai-je à gagner en tenant pareil discours, qui plus est ?, ce n’est pas franchement glorifiant). Car si les soumises n’étaient que des êtres égoïstes, pourquoi iraient-elles vivre de la douleur ? Elles prendraient le chemin du plaisir, sans passer par la douleur. L’Homme a cette propension à prendre les chemins les plus directs pour arriver à ses fins.
Lors d’une scène d’impact, partir, aller vivre cette douleur, à un moment, c’est un choix qui m’appartient. Il est le vecteur sans qui tout cela ne serait possible, mais sans le moment où je décide de lâcher pour aller vivre autre chose que de la souffrance, je ne peux rien. Il peut me donner tous les moyens de lâcher, si je ne choisis pas de le faire, cela ne marchera pas.
On peut emmener un âne à la rivière, mais jamais on ne pourra le forcer à boire, car même la tête appuyée vers l’eau, il se noiera s’il ne décide pas d’ouvrir la bouche pour laper de l’eau.
Il est possible de faire vivre de la contrainte, certaines ont besoin de la contrainte pour lâcher, parce qu’elles n’ont plus le choix que de céder à l’autre pour se libérer .. mais là aussi .. c’est SE libérer, c’est pour soi que l’on va aller accepter de faire, car on est contraint de le faire.
A mon sens cette contrainte va un temps, car justement, à force d’être prisonnière, on finit par n’avoir qu’une envie : s’en aller, retrouver sa liberté.
Dans une scène d’impacts, de semenawa, d’électricité, je suis sous Son contrôle mais libre de vivre ce dont j’ai envie : de la douleur, ou de lâcher dans la douleur et d’accéder à des sensations quasi inexplicables. Si j’ai mal tout le long de la scène BDSM, c’est de ma responsabilité (excepté si Maître a expressément demandé que je ne parte pas en subspace, que je tienne).
Et si on va tenir la douleur, c’est parce qu’on a compris que plus on luttait intérieurement, et plus le voyage après, plus le moment où on allait lâcher allait être sensationnel. Avoir le plaisir immédiatement n’est pas intéressant quand on sait que si on attend, on va le vivre 2 fois, 3 fois, 10 fois plus intensément. Que l’on en soit consciente ou non, nous sommes réfléchies.
A un moment il me semble essentiel d’assumer que nous ne sommes pas de braves soumises faisant ça par pure dévotion, par pure humanité, par pure philanthropie.
Philanthropie … ou comment comprendre ce don tout autrement.
Il m’a semblé intéressant d’aller voir un peu ce qui se joue dans la philanthropie entre celui qui donne, et le receveur. J’ai eu l’impression que beaucoup voient ainsi la soumise comme celle faisant ce don « béni » de se donner sans y trouver quelconque intérêt. Alors qu’en réalité, on peut aimer l’être humain, œuvre pour l’amélioration de sa qualité de vie, mais le faisons-nous que pour lui, ou aussi, de manière détournée, pour nous ?
Ayant trouvé un article sur le sujet (bien qu’il soit avant tout politique et économique) je me suis amusée à faire des parallèles avec le BDSM. Notons déjà le questionnement des auteurs :
La relation philanthropique, un rapport de domination ?
« Les personnes chargées de la collecte vont ainsi essayer de satisfaire au mieux leurs mécènes, notamment en termes d’offre de reconnaissance, voire de pouvoir au sein de l’institution. L’enjeu est, pour les récipiendaires, de proposer des contreparties suffisamment intéressantes pour attirer les mécènes, sans renoncer à leur indépendance artistique, c’est-à-dire sans y « perdre leur âme. C’est cet équilibre délicat qui caractérise le rapport de force de la relation philanthropique. »
Anne Monier
Si je mets cet extrait en lien avec le BDSM, cela pourrait nous amener à penser que je donne raison à toutes celles et ceux pensant que c’est finalement la soumise « le Maître » de la relation, elle qui domine au fond. Je ne pense nullement que ce soit la soumise qui ait le pouvoir et ainsi que le Top répond à ses volontés et desideratas. Je l’entends et le lis tellement souvent.
Il y a un monde entre permettre à la bottom d’accéder à un état de bien-être qu’elle désire (comme tout être humain) en gardant l’acte décisionnel, le choix du moment, le choix du comment, l’autorité pour lui permettre cela, et « répondre à ses désirs telle une princesse ».
Personnellement, je n’oublie pas qu’un coup de fouet, avant de faire du bien, il fait mal. Ainsi, la soumise qui vit l’instant présent, la scène de fouet au moment où le Top l’a décidé (et qui, même si elle n’est pas trop dans son assiette, ou qu’elle est fatiguée, va garder son sourire et accepter la scène comme les autres fois où elle en meure d’envie) fait bien un don de soumission au Top, et ne répond pas, dans un premier temps, à un désir personnel.
Dans l’extrait « sans y perdre leur âme », N/nous concernant, cela pourrait être remplacé : sans y perdre sa place dans cette relation hiérarchisée qu’est une relation D/s.
Je vois en cela donc un rapport de « Gagnant/gagnant » mais où chacun se situe sur une échelle différente.
Je n’ai nullement envie de démolir l’image de la soumission, mais derrière se cachent une réalité bien trop souvent occultée. Et puis dire à sa soumise « viens, je vais t’apprendre à aimer la douleur » … Je ne suis pas sûre que cela ait du sens. Pour quelle raison doit-elle aimer la douleur ? Quel sera le sens de cette douleur dans la relation D/s ?
Mais lui dire « viens, je vais te faire vivre quelque chose » et ainsi l’amener à découvrir qu’on peut vivre beaucoup de plaisir dans la douleur, a, à mon sens, beaucoup plus de beauté, de pureté et surtout de bienveillance. La demande devient une demande allocentrée qui pousse à aller vers l’allocentrisme avec du sens, de l’envie, de l’engagement, de la motivation. Pour Lui, puis progressivement pour Lui et moi, je vais aller vivre quelque chose.
Il est gagnant, je l’ai gagnée, cette douleur. Il y a pour moi une notion de mérite, dans les deux sens. Lui a mérité mon don, et j’ai mérité de vivre Ses impacts, Sa corde et par ricochet, mon plaisir.
Si le philanthrope donne c’est qu’il y a trouvé quelque chose en contrepartie. De la reconnaissance, de la fierté d’avoir pu permettre l’ouverture d’une exposition d’œuvre d’art, d’avoir œuvré à la construction d’une école dans un pays du Tiers-monde, etc …
L’article fait mention de ce que les auteurs appellent la cultivation pour que cette relation de « domination » puisse se faire.
« La cultivation repose sur la création d’une relation particulière entre professionnels du mécénat et mécènes. Élément clé de la philanthropie des grands donateurs, elle désigne « toutes les étapes de construction d’une relation avec le donateur potentiel qui vont permettre d’aboutir à un don » »
Anne Monier
La relation de confiance ne se construit pas en un jour : le Maitre peut jouer les apprentis sorcier sur Sa soumise, la convaincre que ce qu’elle fait est pour son bien. Mais on sait qu’une soumise reste une humaine dotée d’un cerveau et que, comme toute humaine, elle est en capacité de penser et ainsi d’analyser la relation et sa place dans cette dernière. Elle n’est pas un chien dans la cage sur qui on expérimente des choses. Elle s’investit dans la relation et est aussi moteur dans cette dernière (ceci dans le postulat que la soumise est active dans la relation avec le Maître et non passive et attentiste). Personnellement, accepter les expérimentations, j’en suis capable mais je reste en mesure de savoir si ce qui se passe a du sens, peut aboutir à quelque chose de viable, de vivable même, ou si on me leurre et que l’on souhaite obtenir de moi quelque chose de négatif, voire destructeur. (Je pars également du postulat que soumise ne veut pas dire perte du libre arbitre.)
Dans ma relation D/s, il y a la place de la confiance, de l’affection, de l’Autre dans l’équation. L’Autre, est la condition sine qua non. J’ai confiance, j’y trouve quelque chose, tant chez Lui que chez moi, alors je me dépasse. Et j’apprends à me contrôler autant que Lui apprend à se maitriser.
Dans Sa maîtrise je puise ma confiance, dans ma confiance Il puise son plaisir ; dans la confiance je puise l’envie de me dépasser, d’aller Le vivre « coûte que coûte », dans mon dépassement, Il puise Son plaisir. Dans Son plaisir, je puise la motivation. Et ensemble, Nous puisons dans Notre connexion le plaisir. Il me laisse voyager, le choix de lâcher ou d’endurer, je Lui laisse l’entièreté de mon être, de mon âme, de mon corps. Ainsi, il y a une forme de don/contre don, mais personne n’achète personne pour autant.
En effet, si j’achetais le Maître pour aller vivre un voyage, mais que Lui derrière n’assumait pas, regrettait, dirait s’être trompé, je le vivrais comme une catastrophe. Oui c’est pour moi que je me suis dépassée, mais aussi parce que c’était Lui que je me suis donnée et que je pensais qu’Il y trouverait Son plaisir.
Je n’éprouve, personnellement, aucun intérêt à aller vivre quelque chose si le Top n’est pas connecté avec moi. C’est Lui le pont, le vecteur, Il n’est donc pas juste quelqu’un dont je me sers pour arriver à mes fins. C’est avec Lui que je veux vivre mon moment, que je veux vivre ma douleur car sinon elle n’a pas de sens et elle n’a de valeur que la destruction, elle ne serait que négative.
Pour preuve, après un moment intense : difficile de faire sans aftercare. Pourquoi ? Car le rapport à soi est difficile après un moment d’impacts, de semenawa, et que l’égocentrisme trouve sa limite. Il y a un besoin de l’Autre, du Maître, de sa figure d’attachement pour rester dans un moment merveilleux, positif. C’est Lui qui transforme l’abord négatif (avoir mal, se faire « détruire ») en quelque chose de grand, de beau, pour les D/deux.
Cela renvoie à ce consentement, et à un vécu, qui à mon sens, va bien au-delà du je-u.
« Nous montrerons que, si une forme de domination est effectivement présente dans la relation philanthropique, celle-ci doit être nuancée pour trois principales raisons. Tout d’abord, il s’agit d’une forme de « domination consentie », proche de la « servitude volontaire » que l’on rencontre dans le travail associatif, mais également du « rapport serviciel » qui caractérise la relation de service commerciale. En outre, il s’agit d’une domination consentie entre deux groupes sociaux appartenant aux élites (bien qu’issus de fractions différentes comme nous le verrons). Enfin, il s’agit d’une domination « mise en scène », car si les responsables des associations « obéissent » – pour utiliser la terminologie wébérienne – aux mécènes, ceux-ci n’obtiennent pas véritablement leur consentement : ils jouent un rôle. Cette analyse contribue à mettre en évidence la complexité du concept de domination – et de domination intra-élitaire en particulier. »
Anne Monier
Je m’appuie sur ce second passage pour montrer le fait que ce ne soit pas que philanthropique (au sens : donner de manière totalement désintéressée), car la soumise qui ne joue pas un rôle mais se donne entièrement au Maître ne peut se contenter que de jouer un rôle. A un moment le « jeu », la « mise en scène » a des limites. Qui, « pour jouer » va accepter d’avoir très mal, de se retrouver humilier (dans le sens de ramener à une forme d’humilité profonde), accepter d’être la personne dans la balance « inférieure » aux yeux de tous ? Pendant un temps cela peut fonctionner mais à un moment la soumise ne trouvera plus son compte dans ce jeu et partira ou alors sera détruite.
L’objectif de la soumission est de s’épanouir, de grandir intérieurement, de se sentir heureuse et non de se détruire et de ne plus être en mesure de se regarder dans le miroir et de se retrouver seule face à soi-même. Si la recherche est destruction, personnellement je ne nomme pas cela du BDSM et ce n’est pas l’objet de mon propos.
Pour tenter de conclure…
Ainsi, pour moi la douleur, et son acceptation ne repose donc pas que sur un apprentissage de type stimulus-réponse : un coup de fouet -> le bonheur dans les yeux du Maître = je me dépasse pour voir ce bonheur ; qui présupposerait que la soumise n’est que dans une philanthropie au sens où tout le monde l’entend : donner de manière désintéressée.
Ne voulant ni me leurrer ni leurrer quiconque à ce sujet, la douleur reste un rapport à soi, un don dans lequel il me semble que la soumise va chercher une forme de contre-don pour elle-même, pour la relation, pour l’Autre. La fierté, le Maître sont vecteurs de beaucoup de choses, et la clé pour ouvrir de nombreuses portes mais n’est pas suffisante pour tous les possibles. A un moment, la soumise se doit d’être actrice de ce qu’elle va vivre et surtout doit trouver du sens à sa soumission, à ce qu’elle va vivre dans la relation pour continuer de se donner, et non pas juste « de subir » par passivité ou désengagement.
De plus, ce n’est pas l’acceptation de la douleur qui fait la soumission, mais le sens qu’on lui donne et pourquoi, pour qui on le fait.
L’engagement présuppose d’aller se projeter en soi, en l’Autre. Ne faire que répondre bêtement à Ses attentes sans me projeter sur les conséquences de ces réponses ne me permettra pas d’aller loin dans ma soumission. Car oui, il y a des jours où je peux me donner sans réfléchir, et beaucoup d’autres où je n’ai pas envie de douleur, de souffrir, de me donner. Mais je le fais, et ce n’est pas philanthropique, c’est bien parce que c’est Lui et que j’assume le jour où j’ai signé, à Ses pieds, pour être Sa soumise. Dans ces instants de « moins bien » je dois toujours assumer ma soumission et que je n’ai pas envie, mais je me rappelle que chacune de mes réponses à des conséquence et que je me suis fait la promesse de les assumer. J’y tiens, j’ai le droit (et je dirai, personnellement, le devoir) de penser. Non pas penser la relation, penser ce qu’Il devrait faire, mais de penser mon don, ma soumission. Il n’y a qu’en le pensant que je peux Lui donner. Sinon cela reviendrait à Lui faire un cadeau que je n’aurai pas choisi, auquel je n’aurai pas réfléchi, un cadeau « par défaut ». Un intérêt à cela ? A part Lui mentir et me mentir, je n’en vois pas.
En somme, je n’oublie pas que c’est un choix que j’ai fait au départ, et ce n’est pas un apprentissage « bête et méchant » mais un travail de tous les instants pour me donner. Et je me donne à Lui car c’est à Lui que j’ai offert ma soumission et chaque jour Il me prouve qu’Il la mérite, autant qu’Il me montre que je Le mérite. Son respect force le mien et assurément ce rapport Gagnant/gagnant peut exister car Nous savons et laissons à chacun cette place à laquelle chacun a choisi de mettre l’A/autre dans sa vie.
Je n’ai rien de « bon », ni de vénérable, je tente simplement de faire au mieux et de faire le moins d’erreur possible en me rappelant humblement qu’il faut du temps pour gravir la montagne et que ce n’est pas le sommet qui importe mais tout ce chemin de vie pour y parvenir.